ALGER- Le ministre japonais des Affaires étrangères Seiji Maehara a affirmé que son pays souhaitait contribuer au développement économique de l'Algérie, dans un entretien lundi au quotidien algérien Liberté. "Le Japon s'intéresse au fait que l'Algérie possède des ressources énergétiques importantes et un grand marché intérieur (...) et souhaite contribuer au développement économique de l'Algérie", a déclaré M. Maehara, attendu lundi pour une visite de deux jours en Algérie. Il s'agit de la première visite d'un ministre japonais des Affaires étrangères en Algérie depuis l'indépendance de ce pays en 1962. "Il y a des entreprises japonaises qui s'intéressent au plan quinquennal" algérien 2009-2014 qui prévoit des investissements publics de 286 milliards de dollars pour notamment moderniser et développer les infrastructures de base, a-t-il précisé. "L'Algérie a aujourd'hui besoin de beaucoup plus de transfert de technologie que de financement", a ajouté M. Maehara. Le Japon participe à plusieurs projets en Algérie dont une partie de l'autoroute est-ouest de 1.200 km dont la réalisation avait été confiée en 2006 aux groupes chinois Citic-Crcc et japonais Cojaal, ainsi que dans le secteur de l'énergie. Interrogé sur le conflit du Sahara occidental, le ministre japonais s'est dit en faveur d'un règlement "prompt et pacifique à travers des négociations dans le cadre de l'ONU et espère" l'ouverture de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario qui se disputent cette ancienne colonie espagnole, annexée par le Maroc. Concernant le processus de paix au Proche-Orient, le Japon "soutient la solution à deux Etats selon laquelle Israël et l'Etat palestinien économiquement indépendants, coexistent en paix et en sécurité", a indiqué M. Maehara, précisant que la Japon avait accordé depuis 1993 aux Palestiniens des aides supérieures à 1,1 milliard de dollars. Au cours de sa visite, M. Maehara doit notamment s'entretenir avec son homologue algérien Mourad Medelci. Une audience est également prévue avec le président Abdelaziz Bouteflika ou avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, selon l'ambassade du Japon à Alger.