« Les Etats Unis d'Amérique soutiennent Israël, et si Washington poursuit dans cette politique, ses intérêts dans le monde arable connaîtront l'échec… », C'est en ces termes, qu'aucun diplomate américain n'avait jamais entendu de ses homologues dans le monde, que le président Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des affaires étrangères dans les années soixante-dix, s'était adressé à son homologue américain David Newsom. C'était plus exactement le 12 octobre 1972, lors d'une rencontre à New York, en présence de Abdelatif Rahal, représentant de l'Algérie aux Nations Unies et le diplomate Abdelkader Bouselham, côté algérien, et du secrétaire d'état américain aux affaires étrangères et d'un autre diplomate. Lors de cette rencontre qui a durée deux heures, selon un rapport secret des renseignements américains, Bouteflika, en sa qualité de ministre des affaires étrangères, avait adressé des propos, qu'aucun diplomate américain n'avait jamais entendu auparavant. Celui-ci a défendu la position de l'Algérie à propos des questions d'indépendance dans le monde. il avait insisté sur la nécessité de faire la distinction entre les mouvements de résistance et les organisations criminelles et avait défendu le gouvernement algérien, accusé alors de soutenir un mouvement armée dans l'état de Californie. Dans ce document secret, Bouteflika a abordé la question palestinienne, les mouvements indépendantistes dans le monde, les détournements d'avions et les prises d'otages, en plus du mouvement des « Panthères Noires », que Washington considérait alors comme une menace pour sa sécurité territoriale.../...