Des documents des renseignements américains, classés secrets révèlent que Washington recrutait au début des années quatre-vingt dix des agents de l'agence internationale de l'énergie nucléaire pour espionner le projet nucléaire algérien. Des dizaines de rapports secrets et correspondances sur les moindres détails dudit projet ont été établit pendant une année. Ces documents secrets, dont Ennahar détient des copies, montrent que l'ambassade américaine à Alger avait obtenu de parties inconnues une longue vidéo montrant des vues de l'intérieur et de l'extérieur du site du réacteur nucléaire « Essalam » à Aïn Oussera, un autre à Draria dans la capitale et une liste des noms des responsables chargés du dossier nucléaire algérien, parmi eux l'actuel ministre Amar Ghoul. Dans le document secret transmis par le bureau de la CIA au mois de juin 1991 au ministère des affaires étrangère et aux services de la CIA ainsi qu'aux services de renseignement militaire du Pentagone, ces derniers déclarent avoir obtenu la vidéo d'une durée de deux heures, montrant des scènes de l'intérieur et de l'extérieur du site du réacteur nucléaire de Aïn Oussera qui porte le nom « Essalam » pendant qu'il était en cours de réalisation, en plus d'autres du réacteur de Draria « Nour ». Selon le document, les scènes vidéos n'étaient que des copies de documents de la diffusés par la télévision algérienne, alors qu'en réalité l'ambassade américaine l'avait obtenu de manière illégale. Dans un autre document transmis un mois auparavant par l'ambassade américaine à Alger à Washington, l'ambassadeur américain avait alors informé ses responsables sur ses tentatives d'obtenir une vidéo dont des extraits ont été diffusés par la télévision algérienne. Selon le contenu des deux câbles, les scènes diffusées par la télévision algérienne n'étaient pas du tout celles contenues dans la vidéo en question. Dans un autre contexte, selon le câble transmis au mois de juin 1991 sur la vidéo de deux heures ont peut voir de nombreux responsable du projet nucléaire algérien en train de discuter en langue arabe et française, parmi eux le ministre délégué chargé de la recherche et de technologie à l'époque, Cherif Hadj Slimane, et le directeur du centre de développement de l'énergie à Aïn Oussera, Boualem Tatah, en plus d'autres responsable dont l'actuel ministre Amar Ghoul, dont le nom a été cité dans le câble comme étant un des membre de l'équipe de recherche du centre de Aïn Oussera. Les deux documents citent aussi un autre cadre algérien qui, selon eux était un cadre de la NASA américaine des recherches spatiales. D'ailleurs, l'ambassade américaine voulait tout savoir sur lui par le biais de la NASA. L'un des documents révèle l'implication des inspecteurs de l'agence internationale de l'énergie nucléaire qui, à l'époque, s'apprêtait à entreprendre des contacts avec les responsables algériens dans le but de soumettre le projet nucléaire algérien au contrôle.