ALGER - L'initiative de l'Union africaine (UA) pour convaincre l'armée libyenne et la rébellion de cesser les combats est une mission "importante mais difficile", a estimé dimanche à Alger le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci. * * "Nous souhaitons que la mission de l'UA puisse être couronnée de succès sans perdre de vue que c'est une mission à la fois importante mais surtout difficile", a déclaré M. Medelci lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue cubain Bruno Rodriguez, en visite depuis samedi à Alger. * * L'Algérie qui partage une longue frontière avec la Libye s'est inquiétée la semaine dernière de la présence croissante d'Al Qaïda du Maghreb islamique (Aqmi) et d'une plus grande circulation d'armes chez son voisin. * * "Le but de l'intervention de l'UA est de parvenir à un cessez-le-feu durable pour permettre l'engagement d'un dialogue fructueux entre les Libyens", a ajouté le ministre algérien. * * Une délégation de présidents africains devait rencontrer dimanche après-midi à Tripoli le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour plaider une trêve dans les combats entre son armée et la rébellion. * * Le président sud-africain, Jacob Zuma, et ses homologues du Congo, du Mali, de Mauritanie ainsi que le ministre ougandais des Affaires étrangères, mandatés par UA, ont quitté la Mauritanie dimanche en début d'après-midi, selon une source officielle mauritanienne. * * Après Tripoli, les médiateurs de l'UA doivent se rendre lundi à Benghazi "capitale" des rebelles à 1.000 km à l'est de Tripoli, pour tenter de convaincre l'insurrection de baisser les armes, selon M. Medelci. * * Alger et la Havane souhaitent la "cessation le plus rapidement possible" des combats pour que puisse s'enclencher un processus de dialogue entre les parties dans ce pays", a-t-il ajouté. * * Le ministre cubain a indiqué qu'il "partage le même appréciation que M. Medelci" au sujet de la situation en Libye. * * "Très tôt, Cuba a dénoncé le danger que représentait la possibilité d'une intervention militaire en Libye et, aujourd'hui, on avance le prétexte de la protection des civils pour envahir un pays souverain", a-t-il dit. * * Ennaharonline