ALGER - Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a estimé dimanche à Alger que l'ouverture des frontières terrestres avec le Maroc voisin n'était "pas à l'ordre du jour", accusant Rabat de chercher à impliquer Alger dans le conflit libyen. * "Ces derniers temps on observe (...) des déclarations de l'agence officielle marocaine et une agitation du lobby officiel marocain aux Etats-Unis pour vouloir impliquer l'Algérie dans l'envoi de mercenaires en Libye, dans l'envoi d'armes en Libye", a-t-il dénoncé. * * "Ce genre de choses ne sont pas des facteurs qui aident à l'ouverture de la frontière, a-t-il poursuivi. En tout état de cause l'ouverture de la frontière n'est pas à l'ordre du jour". * * La frontière terrestre entre les deux pays a été fermée en 1994 à la suite d'un attentat islamiste à Marrakech (sud du Maroc) que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. * * Depuis plusieurs semaines Alger oppose "les démentis les plus clairs", selon les termes du ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, aux accusations d'envoi de mercenaires ou d'armement en Libye pour aider Mouammar Kadhafi confronté à une rébellion dirigée par le Conseil national de transition (CNT) soutenu militairement par l'Otan depuis la mi-mars. La presse algérienne a toujours accusé les Marocains d'être derrière ces accusations. *