Les praticiens spécialistes de la santé publique décident de reprendre le chemin de la contestation. « On entamera une grève cyclique de trois jours à partir du 5 mars prochain. On déposera le préavis de grève demain. Si aucune suite n'est donnée à nos revendications, on entamera une grève illimitée à partir du 19 », a déclaré ce samedi 18 février le premier responsable du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), Mohamed Yousfi, lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Cette décision a été prise lors de la réunion du conseil national de l'organisation syndicale ayant eu lieu jeudi et vendredi, selon le Dr Yousfi. « Dans ce pays, et particulièrement dans ce ministère [de la Santé, NDLR], on ne prend contact avec les gens [pour régler un problème, NDLR] que lorsqu'ils déposent un préavis de grève. Dans ce pays, il faut menacer pour se faire entendre », affirme ce responsable du SNPSP. Il assure que son organisation est dans l'impossibilité de se taire après quatre mois d'attente infructueuse. Pour expliquer cette décision, le Dr Yousfi cite plusieurs points d'une plate‐forme de revendications restée pratiquement insatisfaite. Il s'agit entre autres du régime indemnitaire, de la promulgation de l'arrêté ministériel pour l'organisation de concours d'évolution de carrière et du quota national de logements de fonction.