Les médecins spécialistes et généralistes ont entamé une grève illimitée depuis le 16 mai pour réclamer que soient remplies les promesses gouvernementales de hausses de salaires et de modification de statut. Cette grève illimitée intervient après plusieurs actions de protestation, notamment des sit-in organisés depuis quelques mois. Il est également utile de rappeler que les praticiens généralistes et spécialistes avaient observé une grève de trois mois l'année passée. Cette grève avait été gelée après l'arrivée de Ould Abbès à la tête de la santé et les promesses qu'il a faites à ces derniers. Cette grève illimitée, à laquelle ont appelé le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) et le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), a paralysé la majorité des structures de santé publique dans tout le pays avec un taux de 80%, selon le Dr Mohamed Yousfi, président du Snpssp. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique a, dans un communiqué, évoqué plusieurs raisons de ce recours à une grève illimitée. D'abord, selon le Snpsp, le ministère de la Santé n'a pas respecté son engagement par écrit concernant l'amendement du statut particulier pour lequel les praticiens de santé publique ont observé 4 mois de grève durant l'année 2010. Aussi le ministère n'a pas respecté son engagement concernant le régime indemnitaire pourtant négocié et ratifié en commission mixte le 16 mars 2011 avec le Snpsp. Pour les spécialistes, les principales revendications sont l'adoption du statut amendé et finalisé par la commission mixte (syndicat-ministère) et l'adoption d'un régime indemnitaire sur la base de ce statut amendé. De son côté, le ministre de la Santé a affirmé que la mouture du projet de statut particulier «est déposée auprès de la direction générale de la Fonction publique, conformément aux engagements du ministère». Le projet du nouveau régime indemnitaire, quant à lui, est, selon le ministre, «finalisé, signé et en voie de publication».