Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé ce dimanche 19 février, le peuple algérien à élire avec « sérieux et responsabilité » ses députés lors des législatives du 10 mai prochain. Dans un message adressé au secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le chef de l'Etat précise que l'Assemblée populaire nationale (APN) qui sera élue à l'issue de ce scrutin, sera « mandatée pour participer, au nom de la Nation, à la révision constitutionnelle ». Le chef de l'Etat a qualifié cette révision « d'immense chantier politique et institutionnel » et « d'opportunité pour les jeunes en vue de s'approprier la tâche d'insérer notre pays plus profondément, dans la modernisation en consolidant l'Etat et en fortifiant la Nation en phase avec les rythmes de la mondialisation ». Il ajoutera que « c'est une tâche exaltante qui attend chacun. Nous y voyons bien, aujourd'hui, l'unité de la trajectoire historique de notre pays », a‐t‐il poursuivi dans le même ordre d'idées ». Faisant l'éloge des réformes socio‐économiques engagées durant ses mandats, M. Bouteflika a ajouté que celles‐ci « permettront à l'Algérie d'arriver au parachèvement d'un Etat de droit et d'ouvrir grande la voie à la participation des citoyens aux décisions qui le concernent et au libre choix de leurs représentants dans toutes les institutions, depuis les Assemblées populaires communales et les Assemblées populaires de wilaya jusqu'au Parlement ». Le chef de l'Etat multiplie les appels du pied à l'adresse des Algériens en vue de leur adhésion à la démarche électorale du 10 mai. Le spectre de l'abstention semble notamment motiver ces appels, ainsi que la crainte d'une déroute électorale, comme ce fut le cas lors des précédents rendez‐vous. Lors de son discours du jeudi 9 février, Bouteflika avait tenu à assurer de l'engagement de l'Etat à garantir un scrutin transparent et honnête.