La Compagnie centrale de réassurance (CCR, publique) a réalisé un chiffre d'affaires de 13,5 milliards de dinars en 2011, en hausse de 37 % par rapport à 2010, a‐t‐on appris auprès de sa direction générale. « En 2010, notre part de marché était de 36 %, cette année elle dépassera 45 % et notre objectif est d'avoir entre 55 et 60 % du marché national de la réassurance », affirme M. Ouandjeli, conseiller auprès du PDG de la CCR. Le bénéfice net du réassureur public devrait passer de 1,2 milliard de dinars en 2010 à deux milliards de dinars en 2011. La forte hausse du chiffre d'affaires de la CCR en 2011 s'explique notamment par l'entrée en vigueur de la décision du gouvernement d'obliger les compagnies d'assurance à lui confier au moins 50 % de leurs affaires. En 2011, le marché des assurances a réalisé un chiffre d'affaires global de 86,1 milliards de dinars contre 80,7 milliards de dinars en 2010. « En 2011, on a fait gagner à l'Algérie l'équivalent en devises de deux milliards de dinars. Sur les 3,5 milliards de cessions obligataires additionnelles, nous en avons réassuré à l'étranger 1,5 milliard de dinars seulement », explique M. Ouandjeli qui défend la décision du gouvernement d'obliger les assureurs à réassurer au moins une partie de leurs affaires en Algérie. « Cela réduit les transferts de devises et permet aussi le développement d'un marché local de réassurance ainsi que la création de richesses en Algérie », explique‐t‐il. La CCR cherche aussi à développer l'activité « d'acceptation » qui a représenté 8 % de son chiffre d'affaires en 2010, selon le même responsable. « L'acceptation consiste à réassurer des compagnies étrangères. Nous développons avec prudence cette activité », explique‐t‐il. M. Ouandjeli assure que la CCR dispose de capacités suffisantes pour indemniser ses clients en cas de catastrophe ou de sinistre. «À la fin 2010, nous avions 17 milliards de dinars de fonds propres. Nous avons des capacités pour rembourser jusqu'à 250 millions de dollars en cas de catastrophe naturelle. Si les montants à indemniser dépassent cette somme, la garantie de l'Etat entre en jeu », explique‐t‐il. La CCR détient actuellement 36 % des parts de marché de la réassurance en Algérie, les 64 % restants sont détenus par des réassureurs internationaux. Sur ces parts détenues, la compagnie rétrocède environ 36 % à des réassureurs étrangers, avec l'ambition de réduire graduellement cette rétrocession.