Photo : Slimene S.A. La Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) ont signé jeudi une convention de financement de 33 milliards de dinars pour renforcer les capacités de stockage de céréales de l'OAIC, en présence de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement dural. Dans son intervention, Boualem Djebbar, PDG de la BADR, a rappelé que ce crédit est accordé à l'Office en application des orientations du conseil des participations de l'Etat. Ce crédit, dont le taux d'intérêt est de 1% et que le bénéficiaire devra rembourser dans un délai de trente ans, permettra à l'Office d'acheter les céréales auprès des agriculteurs, de financer l'achat des batteuses-moissonneuses. De son côté, Noureddine Kehal, directeur général de l'OAIC, a affirmé qu'actuellement, les capacités de stockage dont dispose l'Office lui permettent de faire face à une campagne céréalière exceptionnelle. Dans ce cadre, il a rassuré que « nous disposons de suffisamment de moyens de stockage, avec notamment 480 point de collecte ». Dans le même ordre d'idées, il a estimé que les résultats positifs sont obtenus grâce à la mise en place du réseau de collecte de proximité installé dans zones céréalières. Cela a permis d'augmenter de 20% les capacités de collecte des céréales auprès des agriculteurs l'année dernière. En outre, le même orateur a fait savoir que, désormais, les guichets uniques, ouverts au niveau des coopératives de céréales et des légumes secs, seront transformés en agences bancaires permanentes de la BADR afin de la rapprocher davantage des agriculteurs. Par ailleurs, il a précisé qu'en plus qu'elle n'a pas importé le blé dur depuis avril 2009, l'Algérie dispose d'un excédent qui lui permettra de couvrir les six prochains mois, et ce, sans compter la prochaine compagne. Grâce à la batterie de mesures mises en place dans le secteur agricole, notre pays a réduit de 80% ses importations de blé dur par rapport aux années 90. Dans une intervention succincte, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a rappelé certaines mesures prises par son secteur, visant notamment la promotion de la filière céréales. Enfin, à la question de savoir si l'Algérie compte renégocier avec l'Union européenne dans le domaine de l'agriculture, notamment, le ministre a précisé que le but de notre pays est d'augmenter ses capacités de sécurité alimentaire. « C'est dans ce contexte qu'elle va renégocier cet accord », a-t-il expliqué, soulignant que « l'amélioration de la sécurité alimentaire est intimement liée à la souveraineté nationale ». M. Benaïssa a cité la hausse des prix mondiaux des matières premières agricoles en été 2008 qui a dévoilé le non-fonctionnement des systèmes de régulation mondiaux, avant d'ajouter que lorsque « certains pays ont refusé de vendre leur riz, en dépit des accords les liant à leurs clients, cela donne à réfléchir ».