Fin heureuse pour l'avant-projet du statut particulier des travailleurs de l'Education nationale. La mouture finale sera transmise pour approbation au gouvernement au plus tard lundi prochain. C'est ce que nous a indiqué, hier, Messaoud Boudida, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Ainsi la rencontre de ce jeudi, ayant regroupé les représentants des syndicats avec le ministère de l'Education nationale, s'est soldée par un constat positif. Autrement dit : « hormis quelques retouches que la tutelle promet de prendre en considération lors de la prochaine réunion de la commission ad hoc, un compromis a été trouvé entre les deux parties sur l'ensemble des propositions des partenaires sociaux », a-t-il dit. Cela dit, le Cnapest réunira cette semaine son conseil national pour informer la base des dernières résolutions concernant cet avant-projet. Ce n'est pas tout : « Il sera question d'étudier l'éventualité de renouer avec la protestation au cas où le gouvernement ne prendra pas en charge nos revendications ». Sauf que pour Messaoud Boudiba, le recourt à la grève « reste la dernière alternative ». Sur ce point précis, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a soutenu qu'il n'y a aucune raison pour que le gouvernement temporise. « Si les pouvoirs publics veulent une fin heureuse pour les examens de fin d'année, ils n'ont qu'à répondre positivement aux attentes et aspirations des travailleurs », soutient M. Meriane pour qui le gouvernement se doit de nous répondre le plus rapidement possible, avant le 15 avril. Car, a-t-il argué, « l'avant-projet ne nécessite pas une grande étude ». Le Snapest s'est réuni, hier, en conseil national dont les travaux vont de poursuivre jusqu'à demain. La possibilité de reprendre le chemin de la protestation est à l'ordre du jour. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de formation (UNPEF) adopte la même stratégie et réunira son conseil national les 28 et 29 du mois courant. Pour son chargé de communication, Messaoud Amraoui, l'éventualité de reprendre la protestation est plausible. Toutefois, cette décision est tributaire de la réponse du gouvernement par rapport à la mouture finale du statut particulier. Selon la même source, rien ne justifiera un « autre périple » dans le processus de finalisation du statut particulier « d'autant qu'il ne reste que quelques modifications à entreprendre », a-t-il mis en garde. Cet avant-projet a instauré comme mesures phares, un nouveau grade en l'occurrence enseignant formateur qui sera classé à la 17. Le reclassement des enseignants du primaire et du moyen, qui ne disposent pas de licence, respectivement à la 11 et à la 12. D'autres nouvelles mesures, non moins importantes, ont été prises à la faveur de cet amendement de l'avant-projet de statut touchant, entre autres, au système de promotion des enseignants d'un échelon à autre.