La situation acridienne de la période hivernale en cours est caractérisée par une accalmie générale estiment les services du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans un communiqué remis, hier, à notre rédaction, ces mêmes services mentionnent que les équipes de surveillance et de traitement de l'Institut national de la protection des végétaux activant dans l'extrême-sud dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar et Tindouf ne signalent pas d'activité accridienne même si les conditions écologiques sont très favorables. Mis en place depuis l'invasion des acridiens de 2004-2005, le dispositif national d'intervention n'a jamais été levé. Concernant l'évolution de la situation en Mauritanie, les services chargés de la gestion du criquet pèlerin signalent «une superficie estimée à 40.000 ha infestée par des populations de criquets pèlerins à des densités assez importantes» depuis le début du mois de décembre. Face à cette situation, le dispositif de surveillance et de lutte, déjà en place, a été renforcé. Il comprend, actuellement, neuf équipes. Un poste de commandement rapproché a été également installé pour faciliter la coordination et le ravitaillement de ces équipes sur le terrain. Ces dispositions ont eu pour effet d'intensifier les opérations de traitement durant la première décade de décembre 2008, portant la superficie totale traitée à 4 262 ha depuis le 14 novembre 2008. En référence à ces chiffres, les capacités d'intervention des services mauritaniens sont jugées suffisantes pour maîtriser l'invasion du criquet pèlerin. Au demeurant, les conditions écologiques demeurent favorables pour l'invasion accridienne au centre-ouest et au nord de la Mauritanie. Pour leur part, les services de la FAO suivent de près l'évolution des choses. Nonobstant la situation jugée importante, ces derniers n'envisagent pas un nouveau renforcement du dispositif national mauritanien d'intervention dans l'immédiat. Pour ce qui est des répercussions d'une telle situation en Algérie, les services du ministère de l'Agriculture écartent, d'un revers de la main, le scénario du danger immédiat. Cependant, le dispositif national de veille reste opérationnel pour surveiller les zones potentielles de reproduction du criquet et de procéder, le cas échéant, aux traitements nécessaires. En prévision de la campagne de printemps 2009, les services de la FAO maintiennent les contacts permanents avec les pays du Sahel pour un suivi accru de la situation accridienne à même d'élargir les possibilités d'anticipation, permettant de prendre les dispositions utiles en temps opportun. L'hiver de cette année semble dissuader le criquet pèlerin d'envahir l'Algérie. Pourvu que la réalité ne dément pas les prévisions.