Une cérémonie a été organisée mardi soir au Musée national des Antiquités à Alger, à l'occasion de la clôture du mois du patrimoine, pour célébrer la récupération d'une deuxième tête en marbre sur les neuf têtes volées en 1996 du Musée communal de Skikda. Evoquant les circonstances de la récupération de cette pièce, Mme Toumi a expliqué que c'est en collaboration avec Interpol/Munich qu'une tête de femme en marbre, répondant aux descriptions et indications livrées par l'Algérie, est retrouvée en territoire allemand. "Les recherches et les recoupements ont abouti à des conclusions heureuses: la restitution du bien culturel algérien à l'Algérie", s'est-elle félicité, remerciant chaleureusement les autorités allemandes pour cet "acte exemplaire et hautement symbolique de restitution d'un bien culturel à son pays d'origine". "Un acte qui inspirera, je l'espère, tous les pays qui détiennent encore, sur leur territoire, des biens culturels volés ou transférés illicitement", a ajouté la ministre, qui a également remercié chaleureusement toutes les institutions nationales qui ont aidé à la récupération de ce bien culturel. Elle a souligné que l'Algérie a décidé d'être partie prenante dans le débat international sur la question du trafic illicite des biens culturels et a souscrit à toutes les conventions internationales. Mme Toumi a rappelé, dans ce contexte, les "actions fortes" qui ont permis de consolider le dispositif de sécurisation des biens culturels, notamment les recommandations issues du rapport d'un groupe de travail multisectoriel installé en avril 2008 et qui était chargé de mettre en place un dispositif dissuasif de protection et de sauvegarde du patrimoine culturel national. "Nous nous sommes attelés, depuis, à créer des mécanismes opérationnels pour mettre en synergie les différents secteurs (secteurs concernés et corps constitués), dans le cadre de l'application de la loi 98-04 portant protection du patrimoine culturel", a affirmé la ministre, rappelant, à cette occasion, les actions engagées à l'échelle nationale et mises en accord avec les différents engagements internationaux de l'Algérie en matière de patrimoine culturel.