clôturé le 18 mai dernier au Musée national des antiquités d'Alger avec la réception d'une tête de femme en marbre volée à Skikda en 1996 et baptisée «Aïda», le Mois du patrimoine, cette année, a signé une charte de réconciliation avec le grand public et cela en réussissant le pari d'attirer son attention. Placé sous le slogan «patrimoine culturel et identité», ce mois d'activités s'est écoulé tout en mettant notre héritage en avant mais cela va-t-il pour autant devenir une tradition ? S'agissant du bilan du Mois du patrimoine qui a débuté le 18 avril dernier, M Benmeddour, chargé de communication de l'Office national de gestion des biens culturels protégés dont le siège est à Dar Aziza, a dressé celui de son établissement. «Nous avons été insérés dans le programme dans un contexte culturel d'approche et de sensibilisation comme le dit si bien le slogan, cela embrasse pratiquement tout ce qui est relié à la culture sur le territoire national. Concernant notre établissement qui inclut plusieurs structures établies en Algérie, il y a des journées d'étude, des visites guidées, des expositions artistiques comme Tamanfoust qui ont organisé un défilé de mode avec des tenues traditionnelles. Aussi, plus de 50% de nos structures ont fait appel à des associations culturelles et d'autres organisations à caractère non lucratif. Ce sont des facteurs très importants et bien impliqués dans la société», dira-t-il. Seul bémol, aucun programme concernant le reste de l'année n'a été mis en perspective. Par ailleurs, il nous soulignera la réussite de ce mois sur la majorité des structures de l'ONGBC. «Certes, l'opération a touché presque la majorité des régions du pays mais l'impact le plus fort a été ressenti au niveau de la wilaya d'Oran qui, à elle seule, comprend plusieurs vestiges. Et quand je dis Oran, j'inclus également la région de l'Ouest allant va de cette région jusqu'à Tlemcen qui se prépare à accueillir l'événement 2011, Tlemcen, capitale de la culture islamique» conclura-t-il. En outre, la célébration du Mois du patrimoine, qui n'en est qu'à ses débuts chez nous, risque de tomber dans l'erreur, celle d'en faire un mois de festivités sans toucher au fond du sujet. Il est, certes, bien de promouvoir nos richesses matérielles et immatérielles mais il faut songer à pérenniser cette action pour espérer atteindre l'objectif attendu. Par conséquent, il serait bien de voir ce genre d'actions au quotidien, ce qui charmera sûrement le public qui ne demande qu'à être initié et à découvrir. W. S.