Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication, M. Azeddine Mihoubi a estimé hier à Alger, nécessaire de procéder à un échange d'expertises et d'expériences entre les institutions maghrébines des archives. A l'ouverture du séminaire sur “Les archives et l'information maghrébines”, organisé par les Archives nationales algériennes, M. Mihoubi a indiqué que l'Algérie a grand besoin de ses archives qui se trouvent dans les pays maghrébins qui ont soutenu la révolution nationale. Il a mis l'accent sur l'importance des archives nationales se trouvant dans les institutions maghrébines des archives qui sont à même de faciliter l'écriture de l'histoire algérienne notamment en ce qui concerne la collecte de témoignages des personnes ayant soutenu la révolution nationale. Il a appelé les médias nationaux à “ouvrir des canaux permanents avec les institutions des archives pour l'obtention des informations nécessaires”, saluant le rôle du Centre national de documentation de presse et d'information dans la dotation des médias de photographies et de documents à même d'améliorer la qualité des informations fournies à l'opinion publique. M. Mihoubi a insisté sur l'importance de la formation dans le domaine de la documentation de presse, estimant impérative la formation des journalistes en matière d'utilisation des archives. Après avoir souligné la nécessité d'exploiter le progrès technologique en matière d'archives “individuelles et collectives”, le secrétaire d'Etat chargé de la Communication a évoqué l'expérience de l'entreprise nationale de la Radio sonore (ENRS), dans la préservation des archives sonores, par l'utilisation de techniques modernes, soulignant que celle-ci avait reçu “plus de 2000 documents sonores des archives françaises”. M. Mihoubi a affirmé que l'ENRS “œuvre à la préservation de la mémoire-audio, datant de 1939 jusqu'à nos jours, et devra transmettre une copie de celle-ci aux archives nationales”, précisant que l'objectif de cette initiative est “l'investissement positif”, car “il ne s'agit pas de stocker ces informations mais de les investir dans les domaines académique et de recherches”. Le directeur général des archives nationales, M. Abdelmadjid Chikhi a indiqué que son institution œuvre sans relâche à “la création de canaux de coopération avec toutes les institutions nationales au service de conservation de la mémoire nationale”. M. Chikhi a annoncé que son institution tend à élargir les activités du “Club de la mémoire” pour y inscrire la mémoire nationale soutenue par des témoignages vivants de pays du Maghreb dans le but de connaître les personnalités historiques et de mettre en relief leurs efforts au service du progrès des peuples de la région.