Une femme s'adonnant à une activité agricole n'est pas, en fait, une nouveauté à Alger où la gent féminine se distingue, depuis des temps immémoriaux, par le travail de la terre. Mais de là à croiser une scientifique qui aurait dû normalement atterrir dans un « bureau », il y a un pas que cette jeune femme n'a pas hésité à franchir. Rachida Maâmar Chaouch s'est affranchie des tabous et des qu'en-dira-t-on en fonçant dans l'élevage de lapin. Sitôt sortie des bancs de l'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle de Bougara (Blida), promotion de 2008/2011, la jeune technicienne supérieure en production animale, fraîche émoulue, a opté pour le monde du travail avec un penchant pour la terre et ses richesses, d'autant plus que la wilaya de Tizi Ouzou dispose de grandes potentialités agricoles. Il faut dire que cette jeune dynamique femme est animée d'une volonté inébranlable de réussir. Elle vient d'ailleurs de créer un clapier (bâtiment) dont elle dispose de 40 lapines. Mine sereine et voix douce font la particularité de cette jeune dame qui se consacre, depuis près d'un an, à l'élevage des lapins. « J'aime les lapins. J'ai toujours été fascinée par la nature et ses secrets. Travailler en contact direct avec les animaux, prendre soin d'eux, me procure une joie et une paix intérieure immenses », se réjouit la spécialiste passionnée. Ce métier qui, visiblement, convient à son tempérament, lui permet à chaque opération de découvrir, dit-elle, la beauté de la nature que recèle l'Algérie.