« Incapable » de mettre fin à l'occupation par les troupes du Soudan du Sud de la zone frontalière de Heglig, son principal champ pétrolier, le Soudan appelle à l'aide régionale. Dans un communiqué, signé mardi par le ministre des Affaires étrangères Al-Obeid Meruh, Khartoum a officiellement demandé le soutien de la Ligue arabe et du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) pour discuter de ce conflit aux conséquences désastreuses sur toute la région. L'UA qui s'est dite « profondément inquiète » de « l'escalade » des combats, a appelé les autorités sud- soudanaises à se retirer « immédiatement » de la zone frontalière de Heglig. L'organisation panafricaine demande également aux deux pays de retirer leurs troupes respectives (300 soldats soudanais 700 membres des forces armées du Soudan du Sud) de la région frontalière contestée d'Abyei. Au même titre que d'autres membres de la communauté internationale dont les Nations unies, les Etats-Unis et l'Union européenne, l'UA est opposée aux logiques de guerre et « note avec une inquiétude particulière l'escalade des opérations militaires ». L'ONU tente, de son côté, de mettre fin à ce conflit en frappant « très fort ». Le Conseil de sécurité de l'ONU a évoqué l'éventualité de sanctions contre les deux pays en « guerre » tandis que Les Etats-Unis ont dépêché leur émissaire pour le Soudan, Princeton Lyman, pour tenter d'apaiser les tensions. Au Soudan, M. Lyman enverra le même message qu'au Soudan du Sud : « Nous avons besoin d'une fin immédiate et sans conditions des violences, et que les deux parties reviennent « à la table des négociations sous la houlette de l'Union africaine »