Le FMI vient de classer l'Algérie au titre du pays le moins endetté des 20 pays de la région du Moyen-Orient et l'Afrique du nord (Mena) pour l'année 2012, et le deuxième plus gros détenteur de réserves officielles de change après l'Arabie Saoudite, avec des prévisions de clôture de l'année 2012 de 205,2 milliards de dollars. Dans un rapport spécial réactualisé sur les perspectives économiques de la région du Mena rendu public hier à Washington à l'occasion de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, le Fonds indique que la dette extérieure brute de l'Algérie ne représentera que 2,4% du PIB en 2012 et devra se maintenir au même taux en 2013 (contre 2,8% en 2011). La moyenne de la dette extérieure dans les pays exportateurs de pétrole de la région Mena est de 22,2% du PIB. Concernant la dette publique de l'Algérie, elle devra baisser à 8,9% du PIB en 2012 et à 8,6% en 2013. Par ailleurs, le Fonds pronostique un matelas de devises de 224,1 milliards de dollars en 2013. Selon les évaluations du FMI sur les réserves de change officielles 2012 (hors fonds de souveraineté) des pays pétroliers de la région, les trois plus gros détenteurs de ces réserves sont l'Arabie Saoudite (683,5 milliards de dollars), l'Algérie (205,2 milliards de dollars) et l'Iran (113,1 milliards de dollars). Dans son analyse sur la conjoncture et les perspectives des pays exportateurs pétroliers de la région Mena, le FMI indique dans ce rapport que ces derniers ont profité du niveau élevé des cours de pétrole et, de manière générale, ont échappé à l'impact du ralentissement de l'économie mondiale induit par la crise de la zone euro. DES CRAINTES SUBSISTENT Par ailleurs, le FMI souligne que bien que la modération des dépenses publiques et la croissance du PIB non pétrolier réduiront la plupart des déficits budgétaires hors pétrole, des craintes subsistent quant à la viabilité des finances publiques des pays exportateurs de pétrole, en raison notamment de l'augmentation des salaires de la fonction publique. Même avec les niveaux élevés des prix du pétrole, la viabilité des finances publiques est une préoccupation immédiate pour les pays déjà déficitaires, et dont beaucoup devraient l'être davantage en 2012, avise-t-il. Abordant l'impact de la conjoncture économique mondiale, le FMI affirme qu'un ralentissement de l'économie mondiale provoqué par la situation de la zone euro entraînerait une diminution modérée des volumes d'exportations des pays producteurs de pétrole de la région Mena.