Alger et Rome qui ont signé un traité d'amitié et de bon voisinage signé en 2002 et un accord de partenariat stratégique en 2003 veulent désormais un partenariat d'exception. Dans tous les domaines, notamment économique et sécuritaire. Pour preuve de cette volonté : le menu de la rencontre qu'a eue hier Stefania Gabriella Anastasia Craxi, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères et Abdelkader Messahel le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Cette rencontre qui sera suivie de la visite à Alger de Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères le 14 juillet et de plusieurs réunions des comités mixtes, s'inscrivent selon les deux ministres dans la préparation du sommet algéro-italien qui se tiendra lieu à Alger pendant le « dernier trimestre 2010 ». « Ces rencontres qui sont ouvertes vont déboucher sur des mesures concrètes et une feuille de route à soumettre au prochain sommet», affirme M. Messahel. «Je suis là pour renouveler les sentiments d'amitié de l'Italie pour un pays que nous considérons comme un partenaire fondamental et témoigner de la volonté de mon pays de contribuer au développement économique de l'Algérie, un pays qui a fait une avancée considérable sur le plan de la paix civile et sociale, mais aussi sur le plan du développement économique », annonçe d'emblée Mme Craxi dans le point de presse qu'elle a animé hier matin en compagnie de M. Messahel à l'Hôtel El-Djazair. Messahel lui a présenté la feuille de route pour rendre la coopération « plus performante », le programme de développement 2010-2014 qui semble intéresser « au plus haut point » Mme Graxi qui a mis en valeur l'expertise et l'expérience des PME italiennes et un besoin ressenti par l'Algérie comme « priorité des priorités » : la sécurité alimentaire. L'Italie qui a la même vision des problèmes internationaux que l'Algérie, de l'UPM, hypothéquée par le règlement des situations en Palestine et au Moyen-Orient au processus de paix au Proche-Orient et au Sahel, dont elle salue la volonté d'Alger de jouer un rôle de premier plan, semble prête à appuyer « les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 19-04 qui criminalisent le paiement de rançons ». « Il y a du travail à faire pour que les décisions prises au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies soient contraignantes pour tous les Etats et puissent trouver, dans les faits, leur expression », rappelle Messahel. Alger et Rome qui ont les mêmes visions, y compris sur la migration, le nucléaire iranien, le Sahara Occidental, veulent décidément travailler ensemble.