L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) réunira, aujourd'hui et demain, son bureau national. Objectif : décider du sort de la grève illimitée entamée la semaine dernière. C'est ce qu'a indiqué, hier, cette entité dans un communiqué. Et d'annoncer qu'un rassemblement national sera organisé demain au siège du syndicat. L'Unpef estime que la décision d'aller vers une grève illimitée est souveraine. Elle est justifiée par la politique de « la fuite en avant » du département de Benbouzid quant à la prise en charge « réelle » et « effective » des revendications des travailleurs. Celles-ci s'articulent autour de l'intégration de tous les enseignants du primaire et du moyen sans conditions, l'uniformisation du mécanisme d'intégration des corps d'enseignement, la promotion verticale des cycles. Le syndicat revendique également la régularisation de la situation des professeurs ingénieurs dans les cycles primaire et moyen et des adjoints de l'Education dans la catégorie 10. L'Unpef estime que la mouture actuelle du statut a bafoué les droits de certaines catégories tels les corps communs. L'instauration d'une prime de rendement à hauteur de 40%, actuellement 25%, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, la baisse du volume horaire, l'ouverture de postes budgétaires, droit à la formation et à la définition des missions des corps figurent, aussi, au rang des éléments incontournables de la plateforme de l'Unpef. Celle-ci note que la tutelle n'a pas pu tenir des engagements pour reporter la signature du statut particulier. Elle regrette le fait qu'elle brandit des menaces pour tenter de casser le mouvement de grève au lieu d'initier un véritable dialogue afin de trouver une issue favorable à ce bras de fer. Notons que plusieurs rencontres ont été tenues jusque-là entre les deux parties. Le syndicat a qualifié d'infondées les déclarations de Mohamed Boukhata, directeur des ressources humaines du ministère, qui a annoncé qu'un accord a été trouvé entre les deux parties après l'engagement du ministère de prendre en charge les doléances des travailleurs. En outre, l'Union n'a pas manqué de dénoncer les « déclarations graves » du président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves accusant les grévistes de prendre « en otages les élèves » à la veille des examens de fin d'année.