Le nouveau système de crédit immobilier bonifié prévoit des prêts pouvant atteindre le plafond de 10 millions de DA (1 milliard de centimes), comme offre financière pour l'année 2010. Toutefois, les crédits seront octroyés à condition que l'endettement des ménages emprunteurs ne dépasse pas les 40% de leurs salaires. C'est ce qu'a déclaré, hier, Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) lors du Forum de presse d'El Moudjahid. «Cette aide de l'Etat est consistante, elle permettra un accès de 80% de la population ciblée à ce nouveau dispositif», a estimé M. Benkhalfa. Avec un taux de remboursement bonifié de 1% et de 3%, en cas des salaires dépassant les 90.000 DA par mois, «il ne s'agit plus d'un crédit mais plutôt d'une aide indirecte de l'Etat pour garantir un accès à pratiquement l'ensemble des Algériens», observe-t-il. Le demandeur ne paiera finalement que 10% de son logement rural ou promotionnel collectif. Le stock immobilier arrêté au 31 décembre 2009 ne dépasse pas les 300.000 ménages emprunteurs. «Le crédit immobilier bonifié se pose comme un mécanisme de solvabilisation de la demande; le marché immobilier va connaître une nouvelle extension en termes d'offre financière et de produits», souligne Djamel Bessa, président de l'ABEF. Le marché algérien de l'immobilier, rentable et sécurisé, connait une forte évolution, selon le président de l'ABEF qui met l'accent sur l'encours de 270 milliards DA en 2009, soit une hausse de plus de 50% par rapport à l'année 2008. La diversité d'intervenants dans le marché immobilier constitue, a-t-il ajouté, un autre facteur de la promotionn immobilière. «Il y a aujourd'hui 12 intervenants. Nous atteindront 15 bientôt», a-t-il indiqué, mettant en évidence la vente de logements sur plans, de terrains, et même des crédits pour le financement des loyers. Les débats se sont axés essentiellement sur l'accès au logement rural comme un ressort pour lutter contre l'exode rural et garantir la stabilisation des populations dans leur milieu naturel. D'autres interrogations ont porté sur les voies pratiques de droit permettant aux couches démunies d'accéder à leur logement dans les meilleures conditions et à moindre coût.