Les quartiers généraux des partis politiques ont vécu hier au rythme d'une atmosphère morose. Contrairement aux précédents scrutins, les QG des partis ne comptaient que quelques militants. « Le scrutin n'a pas suscité l'intérêt escompté. » C'est l'avis de militants de plusieurs partis engagés dans la bataille électorale. Cependant, si pour certains candidats, la course est gagnée d'avance, pour d'autres, nouvellement engagés dans la bataille politique, la participation aux élections n'est que le début d'un engagement résolu dans la sphère politique. C'est la résolution des militants du PLJ (Parti de la liberté et de la justice) regroupés au niveau de leur siège à Alger-Centre, pour suivre l'opération de vote au détail près via Internet et leurs contacts directs avec les observateurs déployés dans les circonscriptions administratives. Mais ces militants n'affichent aucun optimisme. Son chargé de communication, Mostefa Hemissi, le confirme : « Nous avons décidé de participer pour aller vers les Algériens, leur présenter notre vision et notre programme et permettre aussi aux militants d'acquérir une expérience dans l'organisation des élections et la structuration du parti. » La tendance n'est pas la même au niveau du QG du FJD (Front pour la justice et le développement) de Abdellah Djaballah. Le faible taux de participation n'a nullement influé sur la détermination de cette formation politique. Bien au contraire, Chems Eddine Hakimi, tête de liste à Alger présent sur les lieux, affiche beaucoup d'assurance même s'il fait part de quelques défaillances au niveau d'un bureau de vote à El Biar, en raison de la non-disponibilité de l'encre indélébile et dans la wilaya de Batna, pour l'absence d'observateurs des partis politique. Pour le FJD, ces législatives ne sont que le début de l'édification d'un régime démocratique pluraliste solide. A vrai dire, les représentants de la presse nationale étaient beaucoup plus branchés sur les propos tenus auparavant, à Dely Ibrahim, par Abdallah Djaballah au sujet d'un article paru dans un journal arabophone l'accusant d'avoir transféré illégalement des devises vers l'Espagne. Pour le FJD, il s'agit tout simplement d'un complot pour lui porter préjudice. « Sinon comment expliquer la parution d'un article attentatoire le jour du scrutin », s'interrogent les militants, estimant que c'est l'œuvre de la tendance anti-islamiste. Le FFS a, à l'occasion, aménagé son siège en une salle de travail pour la collecte d'informations inhérentes au scrutin, notamment. Un logiciel a été installé pour pouvoir être au fait de l'information avant la proclamation des résultats. Sûrs de leur engagement dans cette élections, les militants du FFS espèrent que ce scrutin, quelle que soit son issue, ira dans le bons sens. Selon le premier secrétaire de la circonscription administrative de Rouiba, Hadj Mansour, ces élections sont toute la signification de la participation du FFS. « C'est pour éviter le pire au pays, à l'image de ce qui se passe dans les pays arabes », a-t-il souligné. Au QG du FNA, on annonce déjà un faible taux de participation. « L'abstention n'a jamais atteint un tel niveau », a regretté Saleh Kamech, membre du bureau national du parti de Moussa Touati.