Les services de la sûreté de la wilaya d'Alger ont ouvert une enquête sur l'identité des personnes qui ont tenté de provoquer un mouvement de troubles lors du déroulement de l'opération de vote. En effet, un enregistrement vidéo publié en fin d'après-midi sur le site Youtube, intitulé « Urgent. la vidéo montrait des émeutes à Belcourt », des scènes « antilégislatives » déclenchées dans le quartier populaire à Belouizdad. L'enregistrement fait état d'affrontements entre des jeunes et des policiers. Il est suivi de ce message : « les habitants de Belouizdad ne voteront pas et ils s'attaquent aux bureaux de vote ». « Aucun incident n'a été enregistré dans ce quartier, il s'agit d'un vieil enregistrement des émeutes qui ont éclaté le mois de janvier dernier », a précisé, hier, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, responsable de la communication de la DGSN. « Aussitôt informée sur la diffusion de l'enregistrement, une patrouille s'est déplacée sur les lieux et n'a relevé aucun incident et le vote s'est déroulé dans le calme », ajoute encore notre source. Dans le même sillage, et afin de faire face à d'éventuels incidents, les services de police ont effectué un travail de proximité et de sensibilisation auprès des citoyens surtout dans les quartiers populaires. C'est ainsi qu'ils ont réussi à convaincre des habitants de la cité Beaufraisier à Bab El Oued de renoncer à une protestation pour dénoncer les coupures d'eau et d'électricité. « Tout est rentré dans l'ordre en moins d'une demi-heure », explique un officier de police. Il faut dire que des agents en civil ont été déployés dans les quartiers de la capitale 72 heures avant le début des élections suite à une carte établie par les renseignements généraux. Le dispositif mis en place par la DGSN pour sécuriser le scrutin s'est étalé à l'après-vote. Ainsi, des unités de maintien de l'ordre ont été mobilisées et mises en alerte afin d'intervenir pour « éviter tout débordement en cas de liesse », explique-t-on à la DGSN. Hier, le dispositif était moins apparent « mais pas allégé », précise le commissaire divisionnaire Boudalia. Les policiers chargés d'assurer l'ordre public ont été instruits de ne pas recourir à la violence, d'être « souples, mais vigilants ».