Les lampions ne se sont pas encore éteints des éclats de la 8e coupe d'Algérie remportée face au CRB, voilà que le ciel de la cité de Ain Fouara s'illumine de nouveau. Et pour cause, la formation ententiste vient de s'adjuger le titre de champion d'Algérie 2011/2012 réussissant ainsi le doublé, le second de l'histoire du club après celui de 1968. Une consécration somme toute méritée et ce, au vu du très beau parcours effectué tout au long de la saison par les coéquipiers de Mokhtar Benmoussa, véritable révélation de l'Aigle noir. En effet, durant cet exercice, les Sétifiens ont engrangé 53 points (16 victoires, 5 nuls, 8 défaites) inscrivant la bagatelle de 58 buts. Un véritable parcours de champion. Pourtant, en début de saison, personne, même les plus optimistes, ne donnaient cher de la peau de cette équipe, notamment après la véritable saignée qu'a connue le club durant l'intersaison avec le départ de nombreux titulaires et non des moindres, à l'image des Chaouchi, Yekhlef, Laifaoui, Feham Bouazza, Lemouchia, Metref, Hadj Aissa, Francis Ambane et Hemani, sans parler de la grave crise financière à laquelle il était confronté. D'ailleurs, l'équipe phare des Hauts plateaux se retrouvait au terme de la 4e journée à la peu reluisante 14e place. Complètement reconstruite avec l'arrivée de nouveaux joueurs totalement méconnus sur la scène footballistique comme Benkhodja, Farahi, Tiouli, Djahnit, Laroussi, Gourmi, Nadji, encadrés par les quelques cadres qui avaient choisi de rempiler, à l'exemple de Hachoud, Belkaïd, Diss et Benmoussa, l'équipe a réussi à redresser la barre au fil des journées et boucler la phase aller à la première loge. Il est vrai que l'arrivée du coach suisse Alain Geiger, débarqué en septembre 2011 en « sauveur », a complètement métamorphosé une équipe en proie au doute. Sous l'impulsion de l'ancien driver de la JSK qui aura réussi en un laps de temps à donner au groupe ententiste une nouvelle âme, un fond de jeu et une certaine sérénité, Sétif allait du coup s'affirmer en grand favori pour le titre de champion qu'il remportera brillamment malgré la rude concurrence de grosses cylindrées comme le CRB, la JSMB ou encore de la dream team usmiste. Pour le coach Alain Geiger, ce doublé est « le fruit du travail fourni par tout le monde, joueurs, staff technique et dirigeants ». Pour ce qui est de son avenir à la barre technique des Noir et Blanc et même s'il fera savoir qu'il ne manque guère de sollicitations, Geiger promet de donner « la priorité » à l'Entente qui lui a fait vivre des moments exceptionnels, mais il voudrait toutefois que l'équipe puisse garder son ossature et régler ses problèmes financiers.