Les premiers sur le terrain après un séisme, les agents de la Protection civile, ont, suite aux différentes secousses telluriques ayant frappé l'Algérie ou, à travers leurs participation dans le sauvetage des victimes des tremblements de par le monde (Maroc, Mexique, Iran...), acquis une grande expérience. Cette dernière est également renforcée par la série d'exercices de simulation programmée par la Direction générale, la formation continue et l'acquisition d'un nouveau matériel susceptible de détecter la moindre vie sous les décombres. A l'image de la caméra thermique et d'un matériel sophistiqué pour décéler le moindre bruit sous les débris », affirmera le lieutenant Bernaoui, chargé de la communication au niveau de la Direction générale de la Protection civile. Les manœuvres, qui ont eu lieu, dont certaines avec des équipes françaises, ont renforcé ce savoir-faire, cette dextérité dont ils disposent pour localiser les victimes sous les décombres et évacuer en urgence les blessés vers les structures sanitaires. « Nous avons appris à prendre en considération l'horaire pour entamer les recherche. Ainsi, si le séisme a frappé à midi, nous savons que c'est l'heure du déjeûner, donc, il faut entamer les recherche du côté de la cuisine ou de la salle à manger », dira un agent. Pour ce qui est du dispositif de protection, depuis le séisme d'El Asnam (aujourd'hui Chlef) en 1980, la réduction des effets sismiques s'est inscrite dans les préoccupations législatives et réglementaires des pouvoirs publics algériens. Des plans nationaux de prévention et d'organisation des interventions et des secours en cas de catastrophe ont été mis en place et consacrés par une série de textes à caractère réglementaire (le plus récent est celui de la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable). Outre l'aspect réglementaire, la Protection civile a constitué une brigade cynophile composée d'une vingtaine d'équipes qui a fait ses preuves lors des séismes. Cela sans omettre le renforcement de l'effectif, puisque, selon le directeur général de la Protection civile, « le nombre des agents de la Protection civile au niveau national passera de 40.000 actuellement à 70.000 à l'horizon 2014 ». Toujours dans le cadre de la formation continue, la Protection civile organisera à partir d'aujourd'hui des cours sur la médecine de catastrophe et ce, en présence d'une quinzaine de pays membres de l'Organisation internationale de la Protection civile (OIPC). « L'objectif consiste à mettre en relief l'effort consenti par cette institution pour s'adapter aux nouvelles exigences en la matière et contribuer à sauver des vies humaines lors des catastrophes naturelles », diront les responsables de ce corps.