Les exposants étrangers qui ont participé au salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement Sipsa-Agrofood ont exprimé leur satisfaction. Ils ont souhaité prendre part à d'autres manifestations du genre. « C'est très satisfaisant », a lancé Christian Levitre, directeur de ETA, une entreprise française spécialisée dans la fabrication des citernes routières. Et pour cause, durant les trois jours du salon, il a enregistré d'importantes commandes de grandes entreprises algériennes qui exercent dans le domaine de la collecte du lait cru. « Nous avons identifié de grands investisseurs ainsi que des jeunes promoteurs qui peuvent constituer pour nous des clients potentiels », souligne M. Levitre avant d'ajouter que « le marché algérien est très porteur vu les aides de l'Etat ». Même si ETA fait son baptême du feu au Sispsa Agrofood, elle intervient sur le marché algérien depuis une dizaine d'années, selon son directeur, dans le cadre d'un partenariat conclu avec plusieurs laiteries nationales, dont Soummam, Djurjura (Danone) et l'Onalait. De leur côté, les entreprises polonaises affichent également leur volonté d'investir le marché algérien. Maciej Kowalski, deuxième secrétaire au service de la promotion du commerce et des investissements auprès de l'ambassade de la Pologne estime, lui aussi, que des opportunités commerciales s'offrent aux entreprises polonaises. Il a fait savoir que deux grandes compagnies polonaises dont une est spécialisée dans la construction de silos et l'autre dans l'industrie agroalimentaire, ont pris part à ce salon dans l'ambition de « contribuer dans le programme du renouveau agricole mis en place par le gouvernement algérien ». Le marché algérien « intéresse les entreprises polonaises », observe-t-il, assurant par ailleurs, que « le climat des affaires est favorable ». Selon lui, des entreprises polonaises souhaitent installer des usines en Algérie, comme c'est le cas de la firme Vetafarme, spécialisée dans les médicaments vétérinaires. Aux Français et Polonais s'ajoutent les Italiens. La société italienne Agrisysteme qui participe pour la deuxième fois à ce salon, a formé en 2011 une dizaine d'éleveurs algériens en Italie dans la perspective de les aider à maîtriser les équipements qu'elle leur propose. Wassila Ould Hamouda Vache montbéliarde :La France accorde un quota de 2 500 génisses par an à l'Algérie La vache montbéliarde, deuxième race laitière en France est fortement demandé en Algérie. Au niveau du stand, de nombreux éleveurs voulaient faire des commandes. Chose qui n'est guère simple. « Vu que la demande mondiale pour cette race de vache laitière est très forte, l'Algérie n'a droit qu'à un quota de 2 500 génisses par an », a indiqué Amine Bentrioua, cadre au Centre national de l'insémination artificielle. Selon lui, 350 vaches montbéliardes seront importées au mois de juin prochain. Selon un jeune vétérinaire qui exerce au niveau de Tigzirt, cette race « est la plus prisée, car elle peut donner jusqu'à 50 litres/jour, offre une viande de qualité et s'adapte parfaitement au climat algérien ». W.O. H. insémination artificielle 200 000 opérations effectuées L'Institut national de l'insémination artificielle a réalisé pas moins de 200 000 opérations, avec un taux de réussite de 60 à 70%. A l'échelle nationale, on compte 500 inséminateurs. L'institut s'est lancé également dans le développement du transfert embryonnaire. Cette nouvelle opération est en phase expérimentale. Selon Amine Bentriou, cadre au niveau de cet institut, le choix de la race est primordial. W.O. H. Production de maïs en Algérie : Une superficie de 4 500 hectares dégagée Dans la perspective de réduire la facture d'importation du maïs, le ministère de l'Agriculture et du développement rural a lancé une expérience pour le produire localement. L'objectif fixé est de cultiver 4500 hectares/an. Selon un responsable de la SGP Proda, appelée à acheter le produit à raison de 4500 DA le quintal, « il y a un risque de ne pas atteindre cet objectif en 2012 vu qu'un retard a été accusé dans le nord du pays. Nous attendrons la récolte du mois de juillet dans le sud pour savoir si nous pourrons rattraper ce retard ».