Une prime sera octroyée aux chercheurs «qui contribuent au développement économique du pays», a annoncé samedi Aourag Hafidh, Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. M. Aourag n'a pas précisé le montant de cette rémunération, mais il sera d'un niveau «conséquent», a-t-il affirmé en présidant à Oran les travaux d'une journée d'études nationale pour la mise en place d'un système national d'évaluation et de valorisation de la recherche scientifique. M. Aourag a insisté, dans ce contexte, sur le fait que «la rémunération sera allouée pour des activités de recherche externes à celles des établissements universitaires des intéressés qui seront assujettis à la seule condition de mener leurs travaux dans des laboratoires mixtes, c'est-à-dire en partenariat avec des experts des différents secteurs économiques». Cette forme de collaboration a pour objectif de promouvoir «la recherche utile qui apporte des solutions adéquates aux besoins spécifiques de chaque secteur et de chaque zone du pays», a-t-il ajouté en signalant que les laboratoires mixtes peuvent être domiciliés au sein des établissements universitaires ou des structures des secteurs socio-économiques concernés. L'instauration de cette prime vient en appoint à d'autres mesures comme le Fonds d'incitation aux thèses mis en place par le ministère en charge du secteur industriel pour la création des Zones de développement industriel intégré (ZDII). L'Algérie compte 38.000 enseignants universitaires dont 16.280 font de la recherche, soit en moyenne 520 chercheurs par million d'habitants, a fait savoir M. Aourag qui a jugé ce taux «insuffisant en comparaison avec celui recommandé par les normes internationales (2.000 chercheurs/million d'habitants)». En Algérie, le taux en question pourra être porté à terme à 1.400 chercheurs/million d'habitants, a-t-il indiqué en observant que «si des pays sont logés à meilleure enseigne dans ce domaine, comme la Tunisie (2.200 ch./m. hab.), la France (4.200 ch./m. hab.) ou le Japon qui détient le record planétaire (5.300 ch./m. hab.), c'est parce que leurs universités recrutent sur le profil de la recherche, alors que l'université algérienne mise uniquement sur le profil pédagogique».