Engager des discussions avec le gouvernement Trois factions dissidentes de l'Armée de libération du Soudan (SLA) conduites par Abdelwahid Mohammed Nour, un leader« historique » de la tribu Four, la plus importante du Darfour, et le Front uni de la résistance, ont signé à Addis-Abeba, en Ethiopie, un accord de coopération. « Pas de fusion », précise Mahjoub Hussein, porte-parole officiel du SLA. Maître d'œuvre de cet accord : Scott Gration. L'émissaire américain estime qu'une paix durable et stable dans cette région de l'ouest du Soudan passe d'abord par une « fédération » de la vingtaine des groupes rebelles et l'élaboration d'un programme commun. « Ce que j'ai vu dans ce groupe c'est qu'ils travaillent dur pour la réunification et la paix et afin qu'elle soit cette fois ci durable », affirme l'Américain, convaincu qu'« après cette réunification, ils pourront engager des discussions avec le gouvernement ». Cette « réconciliation » entre les ex de la SLA pourrait renforcer « l'accord de confiance » signé à Doha, au Qatar, en février dernier par le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), de Khalil Ibrahim, un islamiste de la tribu Zaghawa et le gouvernement soudanais et ouvrir la voie à une conférence de paix. En 2006, une branche de cette armée de libération a signé un accord de paix avec Khartoum. La ligue arabe compte se joindre aux efforts américains pour trouver une solution à ce conflit qui a fait 300.000 morts depuis 2003 selon les estimations de l'ONU, 10.000 selon Khartoum et 2,7 millions de déplacés. La commission ministérielle chargée du Soudan (Algérie, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats arabes unis, Syrie, Sultanat d'Oman, Libye, Yémen et le secrétaire général de la Ligue arabe) se réunira le 10 septembre prochain au Caire, en marge de la session ordinaire du conseil de la Ligue arabe, qui se tiendra au niveau des ministres des Affaires étrangères. Selon le directeur de la division de la coopération arabe et africaine à la Ligue arabe, M. Samir Hosni, à l'ordre du jour, il y aura la situation au Darfour et - en prévision du référendum sur l'indépendance du Sud du Soudan en 2011-, l'accord de paix global entre le nord et le sud, signé en 2005 entre le Parti du congrès national au nord et le Mouvement populaire de libération du Soudan au sud. La Ligue veut voir le citoyen au sud du Soudan saisir l'importance de l'unité du pays.