La dépendance de l'Algérie en matière de produits alimentaires n'est un secret pour personne. Le citoyen algérien n'est pas encore arrivé à consommer 100% algérien et la facture des importations des produits alimentaires le prouve. Conséquence : en matière de sécurité alimentaire, l'Algérie est toujours classée dans la zone rouge du fait qu'elle continue toujours d'importer les céréales, le lait et les viandes. D'où l'idée d'un forum sur la sécurité alimentaire qui sera organisé la semaine prochaine à l'initiative de Emergy Institute. « Le but est de déterminer le rôle des partenaires et opérateurs privés dans la sécurité alimentaire », indique Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Surtout, souligne-t-il, que les terres agricoles appartiennent, en grande partie, aux privés. « Il est clair que pour arriver à la sécurité alimentaire, il faut passer par le développement de la production nationale. Cela ne peut se faire sans le secteur privé. Et pour passer d'une économie rentière à une économie productive, il nous faut de vrais investissements et ces derniers nécessitent une réglementation adéquate », explique-t-il. L'objectif étant d'arriver à une sécurité alimentaire mais aussi de mettre le pays à l'abri des perturbations du marché mondial et de maîtriser les prix. « C'est cette chaîne que nous voulons mettre en branle lors de ce forum qui réunira des représentants des institutions publiques, privées ainsi que des porte-parole de la société civile, à l'image de la fédération des consommateurs », annonce M. Boulenouar.