Le centre national de recherche en archéologie (CNRA) a organisé ces jours-ci au palais des Raïs Bastion 23, un séminaire intitulé « Imagerie géoradar et ses applications en archéologie et en hydrogéologie ». C'est Maksim Bano, maître de conférences de l'université de Strasbourg qui a animé les débats. Au cours de son intervention, le conférencier a expliqué que « le géoradar (Ground Penetrating Radar : GPR) est une méthode de prospection géophysique. Fondée sur l'analyse de la propagation, de la réflexion et de la diffraction des ondes électromagnétiques (EM) hautes fréquences. Il est aujourd'hui largement utilisé pour l'étude de la subsurface, à des profondeurs allant de 2 à 50 m ». Concernant les applications du géoradar qui sont multiples : archéologie, hydrogéologie, géologie, génie civil (étude des cavités), détection des objets enfouis, environnement des sols, etc., Maksim Bano a déclaré : « Compte tenu de la sensibilité des ondes électromagnétiques à la présence d'eau (douce ou polluée), le géoradar peut également servir pour imager les fractures d'eau qui guident la migration des fluides ou encore reconnaître la profondeur de la nappe phréatique en hydrologie. Le géoradar peut aussi être utilisé dans le cadre de l'évaluation des risques sismiques pour identifier les accidents tectoniques masqués par les sols et/ou le couvert végétal ». Et de conclure : « Ces dix dernières années, le géoradar est devenu la méthode géophysique principale des études archéologiques. Après une brève introduction de la propagation et de la réflexion des ondes électromagnétiques (EM) et des principes d'acquisition de la méthode géoradar, il sera question de présenter quelques applications en archéologie et en hydrologie ». Pour rappel, Maksim Bano est maître de conférences depuis 1995 à l'université de Strasbourg (EOST, UMR 7516 de l'Institut de Physique du Globe de Strasbourg) rattaché à la section 18 du CNRS : Terres et Planètes Telluriques : structure, histoire, modèles. Ses recherches se focalisent dans le domaine de l'imagerie et de la modélisation de l'intérieur de la terre par les ondes sismiques et électromagnétiques (les ondes radar). Il enseigne également à l'EOST le traitement du signal, la sismique, l'électromagnétisme, l'hydro géophysique et la géophysique de terrain de 2003 à 2008, il est membre de la commission des spécialistes et de l'enseignement de l'EOST ; de 2005 à 2008, il est responsable de l'équipe de « proche surface » au sein de l'UMR 7516. Il est éditeur associé du journal « Geophysics » depuis 2004 et a publié divers travaux dans des revues scientifiques internationales.