Qui de nous peut oublier l'image cruelle de l'assassinat de l'enfant martyr Mohammed Al-Durah. Cet enfant palestinien de 12 ans, tué par balles alors que son père tentait de le protéger, lors d'échanges de tirs entre les Forces de sécurité palestiniennes et l'armée israélienne, le 30 septembre 2000, au début de la seconde Intifada. En son honneur, et pour célébrer la journée internationale de l'enfance, l'association Mechâal Echahid a organisé, hier, au centre de presse d'El Moudjahid une conférence-débat pour évoquer le danger des guerres sur les enfants. A ce sujet, Mostapha Zaim, un membre du Croissant rouge palestinien qui est à Alger depuis plus de dix jours, a apporté des témoignages en tant que secouriste pendant l'agression israélienne contre les habitants de Ghaza et plus particulièrement les enfants de cette ville qui ont été la cible du raid israélien. Au- delà de la récente étude des Nations unies qui réaffirme que la santé mentale, l'anxiété et le stress sont les principaux problèmes de santé dans Ghaza, Mostapha Zaim confirme que les combats ont fait beaucoup de ravages, particulièrement dans l'équilibre psychologique des enfants. « Les Israéliens ont attendu l'heure de la sortie des élèves des classes pour commencer l'opération de bombardement. Plusieurs enfants ont été victimes et ceux qui ont échappé à la mort sont traumatisés à vie », raconte ce Palestinien qui évoque le cadre de vie hostile qui règne dans la ville de Ghaza et qui perturbe perpétuellement l'éducation des enfants. Selon M'hamed Hamid, représentant de l'ambassade de Palestine à Alger, plus de 10 millions d'enfants ont été tués dans les guerres, 12 millions ont connu l'exode et 10 millions d'autres sont traumatisés à vie par la guerre. Le diplomate palestinien explique : «Si les enfants du monde s'épanouissent dans un cadre de vie calme et prospère, ceux de la Palestine au lieu de cultiver des fleurs, ramassent les douilles des balles de l'armée israélienne. Lors de son intervention, Mme Benhabyles, présidente de l'Association de la promotion de la femme rurale, a appelé à une réaction internationale pour mettre fin au massacre des enfants du monde et en particulier de la Palestine. « La solution est politique et non humanitaire », fait-elle remarquer.