L'invasion des criquets pèlerins des régions de l'extrême sud, au niveau des wilayas d'Illizi et amanrasset notamment, semble endiguée et la situation maîtrisée. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, le responsable de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Tamanrasset, Mohamed Yahia, joint par téléphone. « Des équipes de lutte antiacridienne ont été dépêchées dès les premières apparitions des criquets dans des régions où ces insectes ont été repérés. Après dix jours d'omniprésence sur le terrain, la situation reste gérable et le dispositif d'intervention mis en place demeure de mise », a indiqué le DSA qui précise la mobilisation de six équipes dans des régions du Hoggar centre, Tamanrasset, In M'guel, Abalissa, Tazrouk et la vallée de Tin Tarabine, aux frontières du Niger. Un travail permanent s'effectue au niveau des régions citées par des actions qui débutent à 4h du matin, souligne M. Yahia, « en vue d'étouffer le mouvement des essaims de criquets qui se déplacent vers l'ouest où il y a de plus en plus de verdure ». Le déplacement des criquets est repéré dans deux couloirs : Tazrouk/Tin Tarabine et In Amenas/Iguerguer. Les opérations menées jusqu'ici se sont soldées, ajoute M. Yahia, par le traitement de 1.200 hectares. Mais les essaims de criquets se propagent au Niger et au Mali « du fait que les moyens de lutte en la matière y sont limités, ce qui a permis l'avancée de ces insectes vers le nord ». La DSA rappelle que « des mesures ont été prises pour permettre aux services concernés de lutter contre les criquets, notamment par la mobilisation des moyens adaptés à la lutte anti-acridienne pouvant traiter des centaines d'hectares par jour, et la dotation des agriculteurs des équipements pour les associer à l'opération de lutte ». Mieux, M. Yahia Mohamed note la disponibilité affichée par les éléments de l'ANP d'intervenir « en cas de nécessité » à travers des hélicoptères de reconnaissance.