Plusieurs dissidents, dont des membres du bureau et du conseil nationaux, s'étaient rassemblés, vendredi dernier, devant le siège du parti pour « revendiquer le départ de Moussa Touati et la restitution de leurs fonds consacrés à la campagne électorale pour les législatives ». Neuf membres du bureau national du FNA, qui en compte onze, avaient signé un communiqué, appelant à « la tenue d'un congrès extraordinaire et à la présentation du rapport financier ». « Jusqu'à présent, les membres du conseil national ont collecté 140 signatures sur 207 pour la tenue d'une session extraordinaire », a indiqué M. Driham, représentant des « dissidents ». Il estime que « le quorum légal est atteint ». « Le dossier relatif à cette demande a été déposé auprès des services du ministère de l'Intérieur », a-t-il précisé. Il s'est interrogé, par ailleurs, sur l'utilité de l'existence d'un bureau non consulté sur les questions intéressant le devenir du parti y compris l'adhésion du FNA à ce qui est appelé « le front politique pour la sauvegarde de la démocratie » qui appelle au boycott de l'actuel APN. « La majorité des dissidents sont ceux qui ont été écartés ou se sont retirés du parti, y compris les membres du bureau national », a riposté M. Touati. Leur objectif, selon lui, est « de faire dévier le parti de sa ligne de parti d'opposition pour servir des intérêts personnels ». Après avoir souligné que ces dissidences « n'entameront pas la crédibilité du parti », M. Touati a précisé que le FNA « est habitué à ce genre de secousses vécues en 2002 et 2007 ». S'agissant de la restitution des fonds, il a expliqué qu'il n'était pas habilité à toucher les fonds, invitant les concernés « à recourir à la justice pour trancher cette question ». Il a appelé les contestataires à débattre des questions qui intéressent le parti, « conformément aux statuts du FNA et non pas dans les coulisses ».