Les dégradations qu'a subies l'infrastructure, a-t-elle souligné, ont nécessité une étude de restauration et ce, pour la détermination des désordres que l'usure du temps et les séismes ont causés au musée. Dans ce cadre, une étude historiographique a été menée sur les documents littéraires, les archives et les documents graphiques retraçant l'histoire du musée en question. D'ailleurs, en vue de l'établissement d'un diagnostic, il a été question d'établir, en plus d'un relevé graphique exhaustif, un relevé métrique, architectural et des humidités. Sitôt le diagnostic établi par les experts, l'entreprise chargée de la restauration du musée a entamé l'opération. C'est ainsi qu'elle a pris en 2005 la première mesure consistant en la conservation de ce qui pouvait l'être. Dans ce cadre, il a été procédé à la pose de parapluie, le drainage des eaux et l'entretien provisoire des ouvrages qui menaçaient ruine. L'année d'après, soit en 2006, l'entreprise a entamé les travaux de confortement, en procédant au traitement des fissures au cas par cas, le drainage intérieur. Ces travaux ont nécessité la pose de faïence. Un travail minutieux qui a nécessité au préalable un numérotage, un triage, un rangement et une photographie minutieuse pour la préservation de l'authenticité du monument. Selon la même responsable, l'objectif de ces travaux consiste à garantir au bâtiment la stabilité, la résistance et la longévité. Et dans la perspective de garder la mémoire le plus sensiblement et le plus techniquement possible des travaux accomplis, ces derniers ont été documentés par des graphiques et des photographies. Vient après la troisième et dernière phase. Celle-ci a été consacrée exclusivement à la mise à niveau du musée. Un réseau de télésurveillance contre l'intrusion et anti-incendie, relié à un terminal assurant le contrôle, a été installé dans ce cadre, en plus de la pose, au niveau des réserves, d'un système de climatisation centralisé avec traitement d'air pour la gestion du climat. En outre, dans la perspective d'élever le Bardo au rang de musée international, une étude scénographique et muséologique est actuellement en cours, alors qu'une autre étude pour l'aménagement du jardin et de la cour de marbre, afin de l'intégrer à l'étude scénographique, se fait actuellement. Dans le cadre du mois du patrimoine qui vient de s'achever (18 avril - 18 mai), un programme d'animation, qui s'étalera en réalité sur toute l'année, a été mis en place. Le musée, qui a reçu des visites de délégations étrangères, travaille aussi avec des scientifiques, des étudiants ainsi que le mouvement associatif. Après le repérage des désordres, causés par la patine du temps et l'homme, des travaux titanesques ont été entrepris pour permettre au musée en question le passage au 21e siècle. Notons que la réouverture du musée du Bardo, dont la restauration a coûté 76 millions de dinars, est prévue pour l'année prochaine. Pour ce qui est du léger retard enregistré dans la réouverture du musée en question, Fatima Azzoug précise que « nous voulons l'inscrire au 21e siècle, et qu'il soit ouvert à tous les goûts ».