La SG du Parti des travailleurs est favorable à une coordination d'action avec le Rassemblement national démocratique (RND). C'est ce qu'a indiqué, hier, Louisa Hanoune, lors d'une conférence de presse tenue en son siège à Alger. Et de préciser qu'il s'agit d'une unité d'action et nullement d'une alliance. « Ce n'est pas une alliance mais plutôt une coordination d'action entre les deux partis. Une alliance se concrétise à base d'un programme commun et une vision globale commune. Or, les deux parti sont différents et nous ne sommes pas de la même famille politique », a-t-elle souligné, histoire de mettre les pendules à l'heure après que des informations qui ont circulé ces derniers jours annonçant une éventuelle alliance entre les deux partis. Pour elle, les deux parti partagent des points à l'image de la défense de la règle 51/49 imposée aux investisseurs étrangers, la lutte contre le nomadisme politique sans omettre la révision de l'immunité parlementaire et la lutte contre l'introduction de l'argent sale dans la politique. La SG du PT s'est exprimée, également, sur l'initiative de certains partis politiques de mettre sur pied une assemblée parallèle, appelée parlement populaire. Elle la voit d'un mauvais œil. Elle estime que cette initiative n'a pas d'ancrage populaire et que l'objectif demeure flou mais aussi et surtout la situation n'exige pas une telle assemblée populaire. La patronne du PT craint qu'elle constitue un alibi pour certaines parties étrangères afin de s'ingérer dans les affaires internes du pays. Quid alors de l'Assemblée nationale populaire issue du scrutin du 10 mai ? Louisa Hanoune n'est pas allée par quatre chemins pour la qualifier d'« illégitime et dépourvue de toute crédibilité ». Selon elle, celle-ci ne représente que 15% de la population et ne peut en aucun cas procéder à l'amendement de la Constitution. Raison pour laquelle, le groupe parlementaire de son parti ne participera pas aux postes de responsabilité. « Notre rôle se limitera à débattre des projets de loi et soumettre les préoccupations des citoyens », dit-elle. La « dame de fer » du PT soutient que les élections « sont bel et bien entachées de fraude et que les résultats ont été manipulés ». Objectif : le « sauvetage du FLN » et par ricochet « du système en place ». Les dernières échéances ont démontré, aux yeux de Louisa Hanoune, non seulement l'échec du processus électoral, mais aussi le processus des réformes engagé par le président de la République. Alternative : la SG du PT avance la nécessité d'aller vers une assemblée constituante afin de remettre le pays sur les rails.