Le DG des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a affirmé, hier, à Laghouat que l'Algérie n'aura de cesse de "réclamer la récupération de ses archives nationales" se trouvant à l'étranger. S'exprimant lors d'une Journée de sensibilisation sur "L'archive spécifique et l'écriture de l'histoire", M. Chikhi a indiqué que la réclamation de l'archive nationale "ne se limite pas aux seuls documents et histoire de l'administration, mais concerne aussi les manuscrits, les documents scientifiques et les pièces archéologiques qui ont été transférés à l'étranger, en France en particulier". La réclamation de ce capital archivistique "ne date pas d'un passé récent, mais a eu lieu dès le lendemain de l'indépendance", a affirmé M. Chikhi, soulignant que cette démarche s'inscrit dans une logique purement juridique "qui transcende le fait d'avoir ou pas été prévue dans les accords d'Evian, comme prétexté par certaines parties". Le DG des Archives nationales s'est également penché sur le contenu des archives, notamment sa partie scientifique qui, a-t-il dit, "est la preuve que le peuple algérien n'était pas ignorant et qu'il comptait de nombreux savants qui le caractérisaient des autres nations". Cette journée de sensibilisation, organisée par la bibliothèque de la wilaya de Laghouat, en coordination avec la direction générale des Archives nationales, coïncide avec la Journée mondiale des archives et vise à sensibiliser le citoyen sur l'importance de ce type de documents pour l'écriture de l'histoire et à inciter ceux qui détiennent des documents de valeur historique à enrichir les archives nationales. Deux expositions sont organisées, à cette occasion, l'une sur la direction générale des Archives nationales et l'autre sur l'archive locale, en plus de la présentation de communications par des moudjahidine et des enseignants sur l'archive en tant que source crédible dans l'écriture de l'Histoire.