agression israelienne contre «la flottille de la Liberté» Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, réuni en une session extraordinaire, a adopté hier, après deux jours de débats, une résolution portant création d' «une mission internationale» pour enquêter sur «les violations des lois internationales» lors de l'agression meurtrière de l'armée israélienne contre «La flottille de la liberté». Cette résolution approuvée par 32 des 47 membres du Conseil, prévoit que les membres qui seront chargés de l'enquête soient désignés par le président du Conseil des droits de l'homme. 3 pays se sont prononcés contre, dont les Etats-Unis. La France et le Royaume uni se sont abstenus. Les membres du Conseil devaient voter mardi soir sur le projet de cette résolution, mais en raison du climat tendu des discussions, le vote a été reporté à hier. Selon un diplomate occidental, ce report avait pour objectif de «laisser le temps d'examiner des demandes d'amendements dans le cadre de consultations informelles». Les pays arabes et Occidentaux se sont mis d'accord sur les grandes lignes du texte. Toutefois, les pays Occidentaux ont exigé des garanties sur les modalités de cette enquête pour la rendre «conforme aux critères internationaux» et auraient souhaité qu'elle soit conforme à celle adopté mardi par l'Onu. A l'issue de la réunion, l'ambassadeur français, Jean-Baptiste Mattéi, a déclaré que «nous aurions souhaité que le Conseil des droits de l'homme, comme le Conseil de sécurité puisse se prononcer de façon unanime dans de telles circonstances». Les pays arabes les pays non- alignés, la Turquie, l'Espagne (qui assure la présidence de l'UE), le Nigeria (représentant du Groupe africain), le Brésil et la Russie, ont appelé à la levée du blocus contre la bande de Ghaza et se sont accordés à dire que cette violence contre un convoi humanitaire est une «agression inique». Pour justifier la violation des droits internationaux et l'acte de piraterie de son pays, l'ambassadeur israélien Aharon Leshno Yaar a rétorqué que «la bande de Ghaza est de facto contrôlée par le groupe terroriste du Hamas». Selon lui, la flottille «n'était pas une mission humanitaire mais une provocation» menée par des militants qui soutiennent «des réseaux islamistes radicaux». Les Américains, fidèles à leur soutien à Tel-Aviv, ont estimé que «la résolution crée une mission internationale avant de donner la possibilité à un gouvernement responsable d'enquêter lui-même sur cet incident et en conséquence risque de politiser encore plus une situation sensible et fragile». Ils ont comme les Israéliens accusé le Hamas «d'interférences continuelles avec l'aide internationale et le travail des ONG». «Son continuel trafic d'armes et son engagement pour le terrorisme sapent la sécurité et la prospérité aussi bien des Palestiniens que des Israéliens», a déclaré la représentante de Washington, Eileen Chamberlain Donahoe.