Nos jeunes raffolent aujourd'hui des cybercafés et des jeux vidéo. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à se rendre durant cette saison estivale dans les cybercafés et les espaces consacrés aux jeux vidéo. Les nombreuses infrastructures de ce type constituent des lieux de loisirs et de détente. Ces stations de détente représentent le centre d'intérêt d'un nombre croissant de jeunes qui s'adonnent à la navigation sur la toile de l'Internet, histoire de s'enquérir des dernières tendances. Certains cybercafés et commerces de l'informatique font autre chose de ces espaces et vont encore plus loin en transformant leurs établissements en de véritables salles de jeux. Pour plusieurs habitués de ces lieux, Internet, au-delà de sa fonction informative et ludique, est le moyen par excellence de sortir de la monotonie de la vie quotidienne. Par ailleurs, sur ce nombre important de surfers sur les pages web, on compte un grand nombre d'accros du « tchat » et de la communication via les forums et salons de conversations et de blogs, qui sont devenus un phénomène de mode. D'autres usagers du cybercafé, plus « friands » de jeux, veulent passer à un autre créneau. Pour cela, les détenteurs de ces lieux ne s'intéressent plus à la communication ni à la connexion et préfèrent mettre à la disposition de ces jeunes toutes sortes de jeux allant du billard aux parties de football en passant par les jeux de stratégie et de combat. Pour s'en convaincre, il suffit d'effectuer une petite virée dans quelques cybers. En effet, dans plusieurs cybers, les rares clients qui sont assis derrière leurs postes sont des enfants ou des jeunes ayant moins de vingt ans. Ils sont complètement absorbés par leur univers ludique et s'adonnent avec fougue à des jeux servis sur commande par le gérant des lieux. De leur côté, les parents déboursent de l'argent sans pour autant contrôler les « fréquentations » de leurs enfants. Certains en sont même fiers, surtout les mamans, du fait que leurs enfants fréquentent les cybercafés, alors qu'elles n'y connaissent rien. « Ma fille me demande toujours de l'argent pour aller au cybercafé. Je n'y vois aucun inconvénient parce que je pense tout simplement que c'est dans le cadre de ses études », déclare une mère au foyer. Elle n'est pas la seule qui semble être peu intéressée par les préoccupations de sa progéniture au cybercafé. Une autre maman témoigne : « Je préfère que mes filles se rendent au cyber plutôt que d'aller à la plage ». D'autres parents, par contre, restent plus vigilants et surveillent leur déscendance. « Je n'interdis pas à mes enfants d'aller consulter Internet, mais je préfère les accompagner », a soutenu M. Yahiaoui. Un autre parent dira : « Je suis catégorique, mes enfants n'osent pas me demander la permission d'aller surfer. J'ai donc installé Internet chez moi, question d'avoir un œil sur ce qu'ils consultent ». A ceux-là s'ajoutent les férus des jeux vidéo. Dans cette optique, Riad, un jeune homme, vient de réprimander son frère à cause de sa dépendance aux jeux vidéo. Il dira justement : « Je considère la dépendance aux jeux vidéo comme une pathologie. La preuve, j'ai constaté, chez mon frère l'apparition d'une série de symptômes cliniques tels les maux de tête, les troubles du sommeil, les problèmes d'hygiène ». Interrogé, son frère admet que jouer lui permet de se détendre et surtout d'échapper aux tâches journalières. Un autre jeune dépendant de ce genre de jeux reconnaît avoir déjà bâclé son travail scolaire ou ses examens après avoir passé plus de temps à jouer. Certains jeunes confient également avoir menti à leurs amis ou à leur famille sur le temps qu'ils passent à jouer, d'autres ont avoué voler pour se payer des jeux. Afin de parer à cela, M. Boufnis, psychologue à Alger conseille a ces jeunes de communiquer davantage avec leurs parents.