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Les enfants en quête de loisirs
En l'absence d'une politique générale et nationale
Publié dans La Tribune le 09 - 06 - 2010


Photo : Riad
Par Samir Azzoug
Quels loisirs offre-t-on à nos enfants ? Comme la graine scelle le sort d'une plante, l'enfant détermine le devenir de la nation.
L'être humain en bas âge est un disque dur vierge en attente d'installation de logiciels variés qui définiront sa fonction dans la société. La complexité de l'homme étant ce qu'elle est, le choix des «options» à inculquer est d'une extrême importance.
Dans une société où les notions de culture, loisirs et détente sont marginalisés, l'enfant algérien se retrouve dans la plupart des cas livré à lui-même pour satisfaire sa curiosité naturelle.
Mis à part, les espaces dédiés à l'éducation scolaire, des établissements dont le rôle serait plus assimilable à l'élevage qu'à la dispense du savoir en adéquation avec l'environnement, les pouvoirs publics ne prévoient pas grand-chose pour garantir aux hommes de demain les moyens nécessaires à leurs équilibres physique et psychologique. Un équilibre qui ne dépend pas seulement du niveau d'instruction ou du savoir lire, écrire et compter, mais qui nécessite un apprentissage in vivo du monde qui l'entoure à travers le jeu, les randonnées dans les espaces verts, à la plage ou encore par des activités culturelles à même de faire naître chez eux des passions qui se mueront plus tard en savoir-faire et en art. «L'école est finie. C'est les vacances. Cette année, mon père n'a pas prévu d'aller en vacance», se désole Amel, petite frimousse aux cheveux ébouriffés. Que fait donc cette petite fille de huit ans, meilleure élève de son école pour passer la longue période des vacances d'été ? «Rien de spécial. J'aide ma mère dans les activités ménagères la matinée. L'après-midi, je joue avec mes petites voisines près de la maison», explique-t-elle.
Jouer près de la maison, c'est courir entre les véhicules qui circulent dans le parking de la cité.
Oussama, plus âgé (13 ans) et moins studieux se dit très occupé. «J'attends les vacances depuis des mois pour pouvoir jouer librement. Et puis, il y a la Coupe du monde de football, je vais supporter l'équipe nationale à fond», témoigne-t-il. Jouer pour Oussama n'a pas la même connotation que celle inscrite dans la mémoire des personnes plus âgées. Il ne s'agit plus ici de courir follement dans des espaces réservés pour les enfants s'essouffler derrière le ballon rond ou de toute autre activité sportive saine et ludique; pour tout exercice physique, Oussama se place devant un écran, avachie sur un siège en manipulant des manettes. «A la maison, je profite de l'absence de mon père, quand il est au travail, pour surfer sur Internet. Et quand il rentre à la maison, je me rends, avec quelques copains, à la salle de jeux vidéo à quelques centaines de mètres de chez moi pour des parties de PlayStation», explique-t-il. Internet et jeux vidéo, la technologie aux service de l'éveil des enfants. A chaque période de loisirs. Mais ces occupations, en apparence anodines sont de plus en plus décriées par les spécialistes du monde entier. Car en plus du risque d'addiction, aujourd'hui confirmé, les dangers liés à ce genre de «loisirs» sont nombreux et ont des répercussions malignes sur le développement physique et psychologique des enfants.
Il y a d'abord, les risques avérés sur les yeux, une longue exposition aux écrans d'ordinateurs ou de télévision ainsi qu'une concentration trop importante peut induire non seulement des problèmes de vue mais risquent aussi de déstabiliser le système nerveux.
Le risque d'une épilepsie n'est pas à écarter. Sans parler des conséquences induites par une longue exposition aux radiations produites par ces écrans.
La deuxième catégorie de risques qui guette les cyber-enfants a trait à l'exiguïté des salles de jeu et des cybercafés. En plus de la position assise adoptée pendant de longues heures par ces gamins (censés courir et se dépenser pour roder la mécanique corporelle), la proximité avec des personnes plus âgées et généralement peu soucieuses de ce qui peut choquer les enfants peut être catastrophique sur leur éducation.
Le troisième niveau de risques occasionnés par une fréquentation abusive du cyberespace est le fait de faire évoluer l'enfant dans un univers parallèle.
Le décalage entre la société et le monde virtuel peut déstabiliser le gosse qui finira par perdre les derniers repères inculqués par les parents et son environnement.
Il ne faut pas minimiser, par ailleurs, les dangers que peut véhiculer la trop grande liberté dans la découverte du monde qu'offre Internet. L'enfant n'étant complètement structuré et encore moins au fait des réalités des choses, la fragilité enfantine étant ce qu'elle est, des vidéos choquantes ou des images malsaines peuvent influer négativement sur son développement et même créer des troubles psychologiques très importants. Mais qu'est-il offert à nos enfants, pour qu'ils puissent profiter pleinement et sainement de leurs vacances ? La quasi-absence d'espaces verts ou de loisirs dans les cités, les villes et les agglomérations est un véritable problème.
Il y a certes, des événements sporadiques organisés de temps à autre dans des salles ou des espaces réservés pour distraire ces enfants, dans les théâtres, les parcs pour enfants ou les petits jardins comme par exemple des spectacles de clowns, théâtres pour enfants… mais on note l'absence d'une politique générale et nationale allant dans le sens de la prise en charge réelle des besoins des enfants en matière de loisirs. Alger, la capitale, ne dispose que de quelques espaces, moins d'une dizaine, pour que l'enfant puisse courir et jouer sans risque. Alors, ces chérubins occupent leur temps comme ils peuvent, au risque de se voir exploités ou maltraités par des adultes. «Je suis ici depuis 9h du matin.
Il y a des gens qui sont gentils avec moi et d'autres qui refusent de me payer et vont jusqu'à m'insulter», déprime Omar.
A peine dix ans, le jeune garçon est exploité par son frère aîné pour garder le parking de la cité. Sous un soleil de plomb, il guette les automobilistes qui stationnent devant le centre commercial pour leur demander de payer la place.
Les heures de travail ne sont pas fixes, Omar n'a le droit de quitter les lieux qu'une fois son grand frère arrivé.
Et pour toute compensation, il aura 100 DA qu'il dépensera… dans la salle de jeu du quartier.


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