L'Organisation nationale des associations de sauvegarde de la jeunesse (ONASJ) a célébré, hier, au centre de prévention et de psychothérapie de Mohamadia, la journée mondiale de lutte contre la drogue qui coïncide, chaque année, avec le 26 juin. Dans un point de presse, Abdelkrim Abidat, président de l'ONASJ, a rappelé que ce phénomène prend des proportions alarmantes dans notre pays. « De pays de transit, l'Algérie est devenue un pays consommateur ». Les chiffres qu'il a avancés tournent autour de 300 000 consommateurs dont l'âge varie entre 15 et 35 ans et dont 12% sont des filles. « Donc, pour limiter ce phénomène, il faut tabler sur la prévention », a-t-il soutenu. Dans ce contexte, il a annoncé qu'un hôpital mobile est en service, depuis hier. Il sillonne les quartiers populaires en invitant les jeunes pour une cure de désintoxication. L'équipe est composée d'un médecin, d'un éducateur et d'un psychologue. Par ailleurs, le conférencier a annoncé que trois psychobus visitent les CEM, les lycées, les centres de formation professionnelle et les universités pour faire de la prévention. En outre, il a annoncé que le ministère de l'Agriculture a donné son accord pour ériger un centre de désintoxication à l'intérieur de la forêt de Bouchaoui où les jeunes seront pris en charge. L'autre nouveauté est la création dans chaque wilaya d'un centre de prévention et de psychothérapie. Dans son intervention, Abdelkrim Abidat n'a pas omis de mettre en exergue l'apport des cellules de proximité de la DGSN qui font un travail remarquable sur la prévention et le suivi des jeunes toxicomanes. D'ailleurs, des certificats d'honneur ont été remis aux principaux animateurs avec un hommage appuyé au professeur en psychiatrie, Bachir Ridouh, décédé récemment. Concernant le centre de Mohamadia qui a ouvert ses portes en 1992 dans la cité des 632 logements, le nombre de consultations va crescendo. Les jeunes qui veulent « décrocher » viennent pour des thérapies de groupe avec l'aide d'un médecin et d'un psychologue pour l'écoute, la relaxation, l'orientation et l'insertion sociale. A ce jour, il a reçu au moins 1.016 jeunes. Rabéa F. Dans le centre de prévention et de psychothérapie de Mohamadia, • 42% des jeunes sont en cours de sevrage • 29% des jeunes sont sevrés et suivis • 17% des jeunes ont été orientés au CHU de Blida • 12% ont abandonné la prise en charge Parmi ces jeunes : • 09% ont entre 13 et 18 ans • 53% ont entre 19 et 25 ans • 31% ont entre 26 et 35 ans • 07% ont entre 36 ans et plus Le sexe féminin représente 06 % alors que la gent masculine représente 94%.