Entre l'appréhension des épreuves et le vouloir de réussir, les candidats au baccalauréat cumulent stress et peur. Pour gérer cette angoisse tout à fait naturelle, à chacun son astuce. A la veille de l'entame des examens de ce test spécial, car déterminant dans la vie des élèves pour la poursuite des études, chacun des candidats a peaufiné un programme spécial. Walid, élève en sciences expérimentales au lycée El Idrissi (1er Mai), a réservé la journée d'hier pour une sortie avec les copains et copines de sa classe. « J'estime comme l'ensemble de mes camardes, que nous sommes bien préparés et la journée d'aujourd'hui est destinée à une balade afin d'extérioriser le stress négatif et accorder un répit à nos neurones avant le grand test », dit-il. Et si l'angoisse inhérente à cet événement peut être salutaire pour les candidats parce qu'elle les pousse à travailler et rester prudents, toutefois elle devient négative lorsqu'elle les emprisonne et les l'empêche de se concentrer le jour des épreuves. Conscientes de cette situation, Faïza et Asma, deux candidates en lettres, ont trouvé la parade. « Notre matinée nous allons la passer dans un hammam puis chez la coiffeuse. Nous avons décidé de revoir les sujets des matières des examens d'aujourd'hui avant de dîner et d'aller au lit plus tôt que d'habitude », précisent ces deux sœurs jumelles. Ceci afin d'éviter « la difficulté de concentration, les trous de mémoire ou le blocage », affirment-elles. Pour certains, la dramatisation injustifiée du Bac est à l'origine de cette angoisse que les élèves, notamment ceux qui ont travaillé, parviennent à dépasser dès qu'ils ont rejoint leur place et reçu les questions de l'épreuve. Les parents, plus angoissés que leurs enfants au point de leur transmettre cette peur, tentent tant bien que mal à surmonter ce stress et aider leurs enfants à passer ce cap avec sérénité. « A part des vitamines, le calcium et le magnésium pour stimuler la mémoire et rester en éveil, les existants (café, thé) sont bannis du menu. Une manière d'aider mon fils à affronter dans de bonnes conditions les épreuves », soupire la maman de Rafik, élève en génie civil. Les candidats rencontrés déplorent l'inexistence au niveau de leurs lycées de programme antistress comme cela se fait dans certains pays. « Car il est important de savoir maîtriser sa respiration et gérer son temps », expliquent-ils Une chose est sûre, en dépit des conseils et des moments de détente, le stress sera là le jour J.