Dans une déclaration à l'APS, à la veille de la commémoration du cinquantenaire de l'indépendance, M. Ould Khelifa a précisé que le principal enjeu concerne la « Constitution du pays qui sera adaptée aux exigences de l'étape actuelle et de la modernisation des modes de gouvernance à la lumière des développements substantiels qu'a connus le pays sur les plans politique et socio-économique ». « La coïncidence du début de la 7e législature avec la commémoration du cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale est hautement symbolique en ce sens que l'Algérie s'engage dans une étape qualitative de sa construction institutionnelle à partir d'une vision moderniste reposant sur l'approfondissement des réformes politiques, dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Une étape avancée de la consécration de la démocratie comme mode de gouvernance en accord avec la volonté de toutes les composantes de la société et les nouvelles règles de gouvernance reconnues mondialement », a-t-il souligné. Le rôle de l'APN dans le contexte actuel doit être perçu comme un point d'appui au processus de construction démocratique du pays. Tout en concrétisant la volonté du peuple souverain, l'Assemblée contribue au règlement des problèmes rencontrés par les citoyens, par la promulgation de lois et le contrôle de l'action de l'exécutif au titre de la complémentarité entre les institutions de l'Etat, a précisé M. Ould Khelifa. « Au moment où l'Algérie commémore le cinquantenaire de son indépendance, il importe de dire que l'APN constitue un des acquis majeurs réalisé par le peuple algérien au cours de la sa longue lutte pour l'instauration d'un Etat démocratique moderne, fort, solidaire, fidèle à son passé, à son identité et son appartenance civilisationnelle et aspirant à jouer un rôle actif et influent », a ajouté le président de la Cambre basse du parlement. Dans cette optique, « l'APN s'acquittera pleinement de son rôle dans la concrétisation de cette volonté, a-t-il dit, ajoutant qu'en tant qu'instance élue représentant tous les courants politiques structurant la société, elle est appelée à trouver des formules consensuelles entre des intérêts parfois opposés par le dialogue, à exprimer librement les opinions et à faire prévaloir les intérêts suprêmes du pays », a affirmé M. Ould Khelifa. La présidence de l'APN a, à cet égard, œuvré pour que les six groupes parlementaires soient impliqués dans la gestion des affaires de l'Assemblée et que la volonté de gestion collective soit concrétisée dans la troisième institution constitutionnelle du pays, a fait savoir M. Ould Khelifa. Il a souhaité que l'évaluation et la critique, qui sont utiles et demandées, procèdent du « tronc commun » du nationalisme algérien. « Ce qui permettra sans nul doute, a-t-il dit, d'accélérer le développement et d'éviter les erreurs dans un environnement régional et international complexe ». Pour le président de l'APN, la majorité parlementaire ne travaillera pas avec la logique du vainqueur et du vaincu mais fera prévaloir l'intérêt national. Sinon comment expliquer le fait que cette même majorité ait œuvré à convaincre les forces de l'opposition à participer aux structures de l'Assemblée, a-t-il dit. Une démarche motivée par le souci de renforcer le front intérieur et l'immunité nationale, a précisé M. Ould Khelifa. Les forces de l'opposition ont décidé dans un premier temps de participer aux structures de l'Assemblée. Elles sont libres dans leurs choix politiques qui procèdent de leur évaluation de l'étape actuelle, qui est marquée par les velléités de certaines puissances internationales et régionales de s'ingérer dans les affaires intérieures des pays. Nous avons, quant à nous, une vision fédératrice qui vise à raffermir le tissu national, notre but étant l'édification de l'Etat algérien moderne dans lequel l'Algérien est fier de son appartenance et de son identité.