Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée populaire nationale (APN) a adressé de multiples messages aux partis représentant l'opposition. «Cette Assemblée sera exceptionnelle et un terrain fertile à un dialogue constructif sur les grands sujets qui concernent notre jeune pays», a-t-il dit lors de son discours hier à l'ouverture de la séance de clôture de la session de printemps. «Nous sommes décidés dans cette assemblée à écouter les différentes tendances de l'opposition et nous allons respecter l'expression de ses opinions sans exclusion car elle fait partie de la scène nationale. Nous allons considérer ses efforts et les classer comme bonnes intentions dans l'intérêt général car nous sommes convaincus que la multitude des avis et des efforts nous rapprochent de l'intérêt suprême et commun sans avoir recours aux comportements nerveux et spectaculaires et aux discours démagogiques». Pour Ould Khelifa, «l'APN constitue une seule institution composée d'une majorité et de l'opposition, même si elle n'a pas participé à la composition de ses structures organiques». Il a fait allusion à la «révision du statut particulier de l'APN dans le cadre de la révision de la Constitution pour pouvoir répondre à la nouvelle conjoncture», a-t-il dit. «La porte reste ouverte et sans blocage à tous ceux qui aspirent à une participation active». Pour lui, la révision de la Constitution «concerne tout le monde au niveau du bureau de l'APN, des commissions et dans les plénières». Faisant le bilan du cinquantenaire de l'Indépendance, le président de l'Assemblée affirme que «les efforts fournis pour édifier le pays après 1962 ont été marqués par une évaluation faible et ont été entachés par une mauvaise gestion. Pour lui, «la critique du bilan du cinquantenaire et son évaluation ne peuvent pas porter atteinte à l'esprit du nationalisme ou un retour vers le point zéro à travers une évaluation comptable des autres républiques». Larbi Ould Khelifa a affirmé que l'actuelle Assemblée veillera à exercer ses prérogatives pleinement. «Le contrôle du gouvernement vise à prévenir contre les dangers et à corriger les lacunes enregistrées qui provoquent des émeutes et des troubles au sein de la population», dira-t-il. Le président de l'APN évoque, pour la première fois dans l'histoire de l'Assemblée, les missions de l'Armée nationale qu'il considère «une école de sens du nationalisme» et dont les rôles sont «la protection et la sécurisation du territoire et l'éradication du terrorisme». «Notre armée, de par ses dirigeants et ses éléments, est sortie des milieux populaires et n'a d'autre objectif que la protection de l'Etat et de son régime républicain».