MUSEE DU BARDO C'est avec la clôture, le 20 août, veille du mois du mois de Ramadhan, de l'exposition sur Lucy, l'ancêtre de l'humanité découverte en Ethiopie, que le musée national du Bardo ferme ses portes pour restauration. Les structures architecturales du musée vont subir une restauration et une rénovation totale. Dans cet esprit, même le bâtiment administratif est concerné. Ses espaces sont actuellement en chantier afin qu'une fois rénovés, ses services spécialisés puissent répondre avec efficacité aux multiples missions dévolues à ce musée. Dans ces missions, deux domaines principaux se détachent, l'ethnologie et la préhistoire. Concernant ce premier volet, les murs qui abritent cette science appartiennent au palais original d'où le musée tire son nom. Il s'agit, comme tout le monde le sait, d'une superbe demeure princière, nichée dans un paradis de verdure et de fraîcheur. Ici se trouve symbolisée l'architecture algérienne dans toute sa splendeur. La valeur rare du marbre blanc rivalise avec la finesse des faïences. L'élégance des boiseries et l'originalité de l'ameublement témoignent du goût élevé ainsi que du sens du confort des résidents et de l'habileté des artisans algériens. Seulement, malgré cette utilisation de matériaux nobles, le temps finit par user ces éléments et les travaux de restauration s'avèrent impératifs. L'opération est une tâche de spécialistes qui se réapproprient les techniques et le savoir-faire de l'époque, bien loin des normes actuelles. Ici, c'est un travail d'art et de création où tout se réalise par l'imagination et se fait à la main. C'est dire la complexité de l'ouvrage qui s'étend dans le temps. Les espaces de ce palais, une fois terminés, répondront bien à l'illustration de la vie que menaient nos aïeux dans leur intérieur, avec leurs traditions, leurs coutumes, leur art vestimentaire, leur ameublement, leur décoration, leurs ustensiles habituels. Le cadre de cette demeure princière s'impose pour recréer cette ambiance et cette atmosphère d'antan en Algérie, motif et enseignements de l'ethnographie. Si ce palais exige une restauration appropriée, exécutée dans les règles de l'art, le bâtiment affecté à la préhistoire, lui, a besoin d'une rénovation Ce bâtiment est une construction classique. Il est appelé, quant à lui, à refléter le côté moderne du musée dans sa manière de présenter les vestiges de la préhistoire de l'Algérie. Il lui faudrait des espaces en concordance avec les grands musées d'aujourd'hui et s'adapter aux nouvelles techniques des multimédias, dans le son, la lumière et les images. Une partie de ce bâtiment sur la préhistoire a donné un avant-goût de ce que sera ce volet une fois la rénovation terminée. Cette partie a été l'espace spécialement aménagé dans les normes modernes pour l'exposition de Lucy. «Nous suivons avec minutie les travaux de restauration et de rénovation de ces deux domaines de notre musée », déclare Mme Asma Aroua Maïza, architecte et chef de département de l'animation et de la documentation du Musée national du Bardo. Pour ce cadre supérieur, le musée reprendra ses activités dès que les travaux seront terminés. Mme Asma Aroua Maïza, dans son travail permanent, continuera ses missions d'entretien et de conservation de ces structures, ethnographie et préhistoire une fois opérationnelles.