A quelques jours du mois de ramadhan, les titulaires des comptes courants postaux traversent une période tourmentée à cause du manque de liquidités. Hier, la grande majorité des bureaux de poste de la capitale étaient bondés de monde. Même les petites annexes, jusque-là inconnues du grand public, et où personne n'y allait d'habitude, n'ont pas échappé à l'affluence exceptionnelle constatée ces derniers temps. Mis à part la poste, sise près du Conseil de la nation et aussi la Grande-Poste, les centres payeurs de la Place des martyrs, de Meissonnier et de Hassiba-Ben Bouali enregistrent un manque de liquidités, selon le constat fait sur place. Dans le centre payeur de la poste sise à la Place des martyrs, les employés ne parlent pas de manque de liquidités, mais plutôt du problème de l'électricité. « A chaque fois qu'il y a une chute de tension, le système informatique disjoncte. On fait redémarrer ce système cinq à six fois par jour », a indiqué un guichetier. Mais les clients ne sont pas convaincus de cet argument, semble-t-il. « Les employés évoquent le problème de réseau, mais à chaque fois que la salle se vide, le service reprend. Histoire de ne pas puiser le stock d'argent en un temps record », soupçonne un client. La poste de Meissonnier connaît le même problème. A l'intérieur, l'on trouve uniquement trois personnes qui attendent le rétablissement probable du courant électrique. De toutes les façons, les travaux qui s'effectuent dans ce quartier, n'encouragent personne de faire ses emplettes dans ces boutiques, ni même de rentrer à la poste. Idem au niveau de la poste de Hassiba-Ben Bouali où on annonce un manque de liquidités aux environs de13 heures. Ce qui ne manquera pas de soulever le courroux de la trentaine de personnes qui attendaient encore dans cette agence, malgré l'exiguïté des lieux. A la Grande-Poste, c'est une file d'attente qui s'étire jusqu'à l'extérieur. Les usagers ont un numéro suivant l'ordre de leur arrivée. Aux environ de 12 heures, le numéro attribué au dernier usager arrivé, dépassait le chiffre 900. Le phénomène est constaté, semble-t-il, dans la plupart des villes d'Algérie où même les distributeurs automatiques de billets (DAB) sont pris d'assaut. Pour rappel, le directeur général d'Algérie poste, Mohamed Laid Mahloul, avait rassuré, la semaine dernière, les abonnés sur la disponibilité de liquidités pendant le mois de ramadhan et les jours de l'Aïd. Il a ajouté que « si la demande au niveau des guichets augmente, les services d'Algérie Poste sauront comment réagir pour pallier le manque ».