La criminalité et la lutte qu'elle exige sont, de nouveau, à la une de la chronique locale à Oran. Agressions avec armes blanches, crimes, rixes, vols avec violence, cambriolages et autres délits sont revenus à la surface, en cet été, pour faire le quotidien des Oranais. A quelques jours du mois de Ramadhan, qui est propice aux sorties nocturnes, les craintes sont grandes de voir ce fléau prendre d'autres proportions et la psychose s'installer à cause de la multiplication des agressions orchestrées par des bandes de délinquants. Beaucoup plus que dans les autres quartiers, les nouvelles cités, notamment à Oran Est, sont devenues le fief de ces agresseurs en dépit du renforcement de la sécurité et des opérations « coups de poing » menées un peu partout. La recrudescence des actes d'agression physique contre les personnes et le cambriolage des maisons, des bijouteries et de magasins, constatés, ces derniers temps, dans plusieurs quartiers, inquiète de plus en plus. Une proportion importante des agressions sont commises dans les quartiers populaires de la ville, comme M'dina J'dida, Haï Nasr et Haï Yaghmoracen, Essabah, El Yasmine...Les alentours des bureaux de poste et des banques sont également les lieux de prédilection des voleurs qui guettent leur « proie ». Une moyenne de 6 à 10 personnes victimes de coups et blessures volontaires à l'arme blanche est quotidiennement admise aux UMC de l'hôpital d'Oran. Selon le chef de ce service, près de 600 personnes victimes d'agression à l'arme blanche pour vols ont été admises aux UMC, depuis janvier. Une dizaine de personnes y ont laissé leur vie. Selon des sources sécuritaires, 300 plaintes se trouvent au niveau de la police et de la gendarmerie pour différents délits. Dans le but de faire face à cette recrudescence, des dispositifs de sécurité sont déployés dans presque tous les quartiers. Ainsi, du 2 au 12 juillet, plus de 700 individus ont été interpellés pour examens de situations. 93 opérations de police ont été menées au courant de cette période par les services de la PJ appuyés par les éléments de la sécurité routière, les unités républicaines et les services des sûretés urbaines. Ces contrôles ont ciblé les places publiques, les marchés, les artères commerçantes, les communes balnéaires et autres points, à l'exemple des gares routières et ferroviaires. A la suite des interpellations, 14 personnes recherchées dans différentes affaires de délits ont été appréhendées, 20 autres ont été trouvées en possession de stupéfiants et cinq personnes pour port d'armes prohibées.