Dans le souci de promouvoir la culture de la consommation, la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a, en prévision du mois du ramadhan, envoyé 685.000 SMS. Le contenu ? Quelques conseils à l'adresse des commerçants et des consommateurs. Elle appelle les commerçants à se conformer à la réglementation, à commencer par l'affichage des prix. Les consommateurs sont pour leur part, appelés à défendre leur droit à l'information. La démarche n'est guère aléatoire. Ses initiateurs agissent en connaissance de cause, car une frénésie occasionnelle constatée lors de la période de jeûne. Le président de la FAC, Zaki Hariz, l'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège d'Algex, en présence de M. Mohamed Toumi et Dr Mustapha Zebdi, respectivement directeur exécutif et représentant de la FAC à Alger, de M. Lyes Filali, président de l'association Nass El Kheir et M. Boulenouar Hadi Tahar, porte-parole des commerçants. Ils ont à l'unanimité insisté sur l'implication du consommateur, pour dénoncer toute activité frauduleuse portant atteinte à sa santé et à son pouvoir d'achat. « L'Etat n'est pas le seul responsable dans la protection du consommateur. Ce dernier doit se protéger lui-même, en adoptant le comportement le plus approprié à ses capacités financières », a souligné Zaki Hariz. Il juge que l'action de groupe, allusion faite à la mobilisation des consommateurs, peut avoir un impact positif, sur la baisse des prix des produits. Il cite l'exemple du boycott des viandes rouge et blanche, observé entre le 10 et 16 juillet dernier. Selon Dr Zebdi, le taux de suivi estimé à 30% peut paraître insignifiant, mais pour la fédération, il s'avère fort appréciable, dès lors qu'il s'agit de la première opération du genre en Algérie. « Le boycott a contribué au maintien du prix des viandes rouge et blanche. Il a même épargné les ménages de 10% de hausse », s'est-il réjoui, considérant que le boycott est pour le moment et devant l'indifférence des instances concernées la seule arme à exploiter pour protéger le consommateur. La fédération a, à cet effet, adressé une lettre au ministre de l'Agriculture, dans laquelle elle fait part de propositions pour organiser la filière viande à court et moyen terme. Le président de la FAC plaide pour le développement de la production nationale, pour pouvoir répondre aux besoins des consommateurs estimés à un million de tonnes par an alors que l'Algérie n'en importe que 70.000 tonnes. Selon M. Toumi, il est impératif d'encourager les éleveurs à la préservation de l'abattage des agnelles pour pouvoir assurer la reproduction de la race ovine.