Soumia travaille dans la presse depuis bien longtemps, les mois de Ramadhan et la préparation du f'tour, elle en connaît quelque chose. Mère de trois enfants, le petit dernier a... 13 ans. Et lorsque nous lui avons posé la question sur ces femmes qui activent dehors et prennent en charge les tâches domestiques au cours de ces trente de jours de jeûne, elle n'a pas hésité une seconde. « L'Iftar à 20 heures est un grand avantage pour nous qui avons un emploi. Je prépare mes repas à l'aise en laissant mijoter comme cela se doit et à l'appel du muezzin mes plats sont prêts. Il n'y a pas le stress des mois de Ramadhan de la saison d'hiver ou d'automne », dit-elle Le seul inconvénient pour Soumia c'est de « veiller ». Elle dit sortir en soirée pour aller en visite dans sa famille ou dans les grandes surfaces. Elle reçoit à sa table plusieurs fois par mois et pour faire passer la fatigue, « (je) prends des douches pour (me) revigorer. C'est essentiel ». Sinon ? « Avant de passer à table, je lave tous les ustensiles de cuisine qui ont servi à la préparation des plats. Cela allège quelque peu la corvée de vaisselle de ma fille après le f'tour. » La table est dressée à partir de 19h30 chez Soumia et c'est le maître des lieux, l'époux qui à l'heure de passer à table sert la chorba « un rituel qui revient tous les ans ».