L'arrivée du mois sacré du Ramadhan n'est-elle pas une opportunité pour ressusciter les anciennes traditions et les rituels de préparation ? A commencer par le grand nettoyage de la maison, particulièrement la cuisine qui deviendra durant trente jours le centre d‘une activité culinaire intense. Il n'était pas question d'acheter du frik préparé, vendu dans le commerce. Jadis, les familles s‘approvisionnaient, des semaines auparavant, en quantités suffisantes de blé. Ce dernier sera lavé et rincé abondamment puis fortement salé et mis à sécher au soleil. Après quelques jours, le blé devenu sec sera soit passé à la meule, soit envoyé chez le meulier pour être concassé. Il sera ensuite tamisé et filtré une dernière fois. La matière obtenue sera le frik avec lequel les ménagères prépareront durant tout le Ramadhan une succulente chorba. Toujours dans le respect des traditions, l'acquisition de nouveaux ustensiles de cuisine est hautement recommandée, ainsi que celle des arômes et des différentes épices dont regorgent les marchés de la vieille ville. Le respect des usages culinaires est aussi observé. Pour le premier f‘tour, il est de coutume, outre la chorba frik, de mijoter d‘autres mets raffinés dont tajine el aïn, un plat sucré à base de pruneaux, d‘amandes, de raisins secs et fleur d'oranger, ou d‘autres plats qui orneront la table du Ramadhan : la chekhchoukha ou à défaut la trida faite maison, faut-il le préciser. Le plateau de dessert débordera de gâteaux orientaux au miel, de la fameuse h‘rissa (kelb ellouz) et naturellement el qtaïf… pour ne citer que ceux-là. Mais où sommes-nous par rapport à ces rituels ancestraux ? Toutes ces traditions se sont effritées au fil des ans en raison de la dégradation du pouvoir d'achat. Quelles qu'en soient les causes, les familles ont pris le pli. Elles se sont accomodées, depuis quelque temps, d'un art culinaire simple, à la limite du fade. L‘on est bien loin des fastes d'antan… Mettre au goût du jour les us et les coutumes n‘est plus dans les cordes du consommateur. Désormais, il ne lui reste que… la nostalgie. L'arrivée du mois sacré du Ramadhan n'est-elle pas une opportunité pour ressusciter les anciennes traditions et les rituels de préparation ? A commencer par le grand nettoyage de la maison, particulièrement la cuisine qui deviendra durant trente jours le centre d‘une activité culinaire intense. Il n'était pas question d'acheter du frik préparé, vendu dans le commerce. Jadis, les familles s‘approvisionnaient, des semaines auparavant, en quantités suffisantes de blé. Ce dernier sera lavé et rincé abondamment puis fortement salé et mis à sécher au soleil. Après quelques jours, le blé devenu sec sera soit passé à la meule, soit envoyé chez le meulier pour être concassé. Il sera ensuite tamisé et filtré une dernière fois. La matière obtenue sera le frik avec lequel les ménagères prépareront durant tout le Ramadhan une succulente chorba. Toujours dans le respect des traditions, l'acquisition de nouveaux ustensiles de cuisine est hautement recommandée, ainsi que celle des arômes et des différentes épices dont regorgent les marchés de la vieille ville. Le respect des usages culinaires est aussi observé. Pour le premier f‘tour, il est de coutume, outre la chorba frik, de mijoter d‘autres mets raffinés dont tajine el aïn, un plat sucré à base de pruneaux, d‘amandes, de raisins secs et fleur d'oranger, ou d‘autres plats qui orneront la table du Ramadhan : la chekhchoukha ou à défaut la trida faite maison, faut-il le préciser. Le plateau de dessert débordera de gâteaux orientaux au miel, de la fameuse h‘rissa (kelb ellouz) et naturellement el qtaïf… pour ne citer que ceux-là. Mais où sommes-nous par rapport à ces rituels ancestraux ? Toutes ces traditions se sont effritées au fil des ans en raison de la dégradation du pouvoir d'achat. Quelles qu'en soient les causes, les familles ont pris le pli. Elles se sont accomodées, depuis quelque temps, d'un art culinaire simple, à la limite du fade. L‘on est bien loin des fastes d'antan… Mettre au goût du jour les us et les coutumes n‘est plus dans les cordes du consommateur. Désormais, il ne lui reste que… la nostalgie.