Face aux coupures d'électricité, les éléments de la gendarmerie nationale ont reçu des instructions de leur commandant, le général-major Ahmed Boustila, leur demandant de se rapprocher des citoyens pour la prise en charge de leurs préoccupations. C'est dans ce sillage, que des patrouilles de la GN ont été mobilisées dans les quartiers qui connaissent, ces derniers jours, des coupures d'eau et d'électricité. « Le rôle de ces patrouilles est préventif. On intervient pour transmettre en temps réel les doléances des citoyens aux autorités locales pour régler les problèmes. On opte pour le dialogue afin d'éviter les mouvements de protestation qui risquent de porter atteinte à l'ordre public », explique le lieutenant-colonel Kerroud, responsable de la communication de la gendarmerie. Cette prévention est accompagnée d'un travail de renseignement « afin d'anticiper notre intervention et déjouer tout acte malveillant », souligne l'officier supérieur. En parallèle, la gendarmerie a entamé un travail de proximité auprès des jeunes et les associations dans le cadre de la lutte contre les rixes entre gangs. Ainsi, des brigades sont déjà sur le terrain pour sensibiliser les jeunes sur la gravité de ce phénomène en collaboration avec les imams des mosquées, les associations, les comités de quartiers et les clubs sportifs. « Des rencontres ont déjà eu lieu à Bouzaréah, Béni Messous et au niveau des maisons de jeunes de Blida », signale le lieutenant-colonel. Les orientations du commandant de la GN s'inscrivent dans une « nouvelle stratégie et vision de l'institution militaire pour contenir les contestations populaires et sociales », nous explique- t-on. D'autre part, le dispositif sécuritaire ‘'Spécial Ramadhan'' a été renforcé durant la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan, surtout en soirée, afin d'assurer la sécurité des familles.